Succès La huitième édition du Salon international du livre d?Alger, ouverte depuis le 18 septembre, continue de drainer un public nombreux. Le 8e Sila se distingue nettement de celui de l?an dernier. Cette différence se situe au niveau de l?animation pour laquelle un riche programme culturel a été tracé, contrairement à l?année dernière. «L?on se croirait vraiment, compte tenu de l?animation culturelle autour du livre, dans un salon étranger», lance une dame. Et de reprendre aussitôt : «J?ai déjà visité deux fois le Salon de Paris, et je peux vous dire que c?est pratiquement la même chose que ce qui se fait ici.» Et un autre de renchérir : «C?est une initiative louable qu?a entreprise le comité d?organisation pour mettre sur pied pareille manifestation. Cela revalorisera le Salon en lui restituant sa réelle vocation, à savoir culturelle. Je trouve que c?est une très bonne chose d?avoir en marge de l?exposition des rencontres- débats. Un salon du livre n?est certainement pas une exposition-vente de livres, c?est aussi un lieu de rencontres, de discussions et d?échanges. Un lieu où des auteurs rencontrent leurs lecteurs, et les lecteurs découvrent leurs auteurs.» Les différentes rencontres ainsi que les conférences programmées lors de ce 8e Sila se font soit à l?hôtel Hilton, soit au pavillon central, soit au pavillon G où tous les participants européens exposent. D?ailleurs, l?on nomme cet espace le pavillon francophone. Et c?est là que l?on peut remarquer une activité dense, un afflux considérable du public, que l?on peut enregistrer un taux de fréquentation très élevé. Quant aux pavillons U et N, deux espaces abritant les retardataires, mais aussi les éditeurs spécialisés dans le livre religieux, ils semblent plongés dans la léthargie. D?autant plus, ces deux pavillons, que l?on nomme les pavillons des «islamistes», baignent dans une atmosphère pesante. En effet, situés derrière le pavillon G, perdus au milieu de la forêt des pavillons déserts, ces deux espaces d?exposition ne drainent pas grande foule. Il se trouve que le visiteur n?a pas connaissance de leur existence, sauf les amateurs du livre religieux. Les stands du pavillon G abondent de curieux et de potentiels acheteurs. En dépit du prix élevé, pourtant hors taxes douanières, les participants approvisionnent continuellement leur devanture. Car le public semble ne pas pouvoir résister à l?appel des livres. Quant aux enfant, ils s?attardent sur les étagères où sont rangés les livres de jeunesse. Le G est comparable à une ruche, où toute l?activité humaine et l?animation culturelle sont concentrées. Le visiteur aime s?y promener, faire promener son regard sur les étalages, visiter les stands, aller et revenir. Jusqu?à 19h, heure de la fermeture, le pavillon G connaît un afflux considérable de visiteurs alors que les participants s?apprêtent à ranger les livres dans les cartons.