Le recours à la fiche de synthèse, qui prendra effet à partir de cette année, incitera les élèves à assister à la totalité des cours qui leur sont dispensés et améliorera les conditions de leur accès aux branches universitaires exigeant une moyenne plus élevée. C'est ce qui ressort de l'intervention d'hier, dimanche, de la ministre de l'Education, qui a insisté sur le fait que la fiche de synthèse ne sera utilisée que pour les élèves qui auront obtenu une moyenne inférieure à celle de l'année scolaire. Il ne s'agit nullement du retour au rachat, puisque la fiche de synthèse ne concernera que les lycéens ayant obtenu une moyenne supérieure ou égale à dix pour l'accès à l'université. Après deux interventions de la ministre de l'Education, on en sait désormais plus sur l'utilisation de cette fiche. Celle-ci sera réservée exclusivement aux élèves de terminale ayant décroché le baccalauréat, a indiqué la ministre hier dimanche lors d'un déplacement à Aïn Defla. «Il y aura recours à cette dernière uniquement pour les élèves qui auront obtenu une moyenne inférieure à celle obtenue au cours de l'année scolaire. Le recours à la fiche de synthèse ne se fera que s'il est en faveur de l'élève et dans son intérêt», a-t-elle déclaré, signalant que la valorisation de la fiche de synthèse incitera les élèves à assister à la totalité des cours qui leurs sont dispensés et ne pas quitter le lycée dès le début du troisième trimestre. Les responsables du secteur sont ainsi appelés à prendre en compte, à partir de l'année en cours, les résultats du travail continu de l'élève de terminale en vue d'améliorer les conditions de son accès aux branches universitaires exigeant une moyenne plus élevée. Autrement dit, les notes obtenues en troisième année secondaire seront prises en compte pour le calcul de la moyenne du baccalauréat. Ce nouveau mode d'évaluation du travail des élèves n'a rien à voir avec l'ancien système du rachat puisque le recours à la fiche de synthèse ne concernera que les lycéens ayant obtenu la moyenne de dix ou supérieure pour l'accès à l'université. La réflexion à propos de la réforme de cet examen a été, faut-il le rappeler, enclenchée au mois de juillet dernier à la faveur de la conférence nationale de l'éducation. Un rendez vous qui a vu l'émergence de plusieurs propositions faites par les différents acteurs du secteur et les experts du ministère de l'Education nationale. Au lendemain de cette conférence, la ministre avait manifesté un intérêt particulier à la suggestion des experts présents à cette rencontre, plus favorables à l'élaboration d'une fiche de synthèse, qui prendra en considération les moyennes obtenues durant la terminale et celle du bac, que pour une deuxième session du baccalauréat. «Nous sommes appelés à aider et à soutenir les élèves qui ont travaillé durant l'année scolaire, car notre objectif est d'atteindre les 32 semaines de cours (moyenne mondiale) et permettre aux élèves d'étudier jusqu'a la fin de l'année scolaire et non jusqu'en avril ou en mai, comme ce fut le cas lors des années précédentes», avait-elle expliqué. Cette mesure «ne dévalorise, en aucun cas, le baccalauréat algérien», a ajouté Mme Benghebrit tout en rappelant que les résultats globaux de cette réflexion seront connus en 2015-2016 avec le lancement des nouveaux cahiers des charges pour le cycle secondaire. Un séminaire national consacré à l'évaluation de l'enseignement secondaire après l'application des réformes aura cependant lieu en juillet prochain