Réussite ■ La première foire du miel a été clôturée hier après neuf jours marqués par une affluence remarquable de visiteurs. L'objectif assigné à cette première édition est de revaloriser le miel du massif du Djurdjura et de promouvoir l'apiculture professionnelle. «La région du massif du Djurdjura recèle 10 différentes variétés, alors que la wilaya dispose de 100 000 ruches et de 4 600 apiculteurs dont 50 sont des professionnels et produit pas moins de 40 000 essaims annuellement, ce qui fait d'elle la première productrice à l'échelle nationale». M. Touati, président de l'association des apiculteurs de Tizi Ouzou a tenu à signaler le manque de professionnalisme des apiculteurs ainsi que les multiples problèmes que rencontrent les apiculteurs, spécialement le parasite appelé «varroa» qui décime les ruches et dont le traitement reste onéreux, en plus des feux de forêts qui causent la réduction des espaces mellifères. Cette situation est derrière la hausse des prix du miel, en plus des aléas climatiques, spécialement la faible pluviométrie et l'arrivée tardive des pluies enregistrées l'année écoulée, mais également la pollution, et l'épandage des pesticides au niveau des espaces mellifiants. Cette manifestation agricole et commerciale, qui a regroupé près d'une trentaine d'exposants et apiculteurs venus de six wilayas à savoir, Tizi Ouzou, Bouira, Boumerdès, Blida, Béjaïa, Alger et Tipasa, a été l'occasion pour les visiteurs de découvrir différentes variétés de miel et autres produits de la ruche à l'exemple de la propolis et du pollen frais et séché, mais également d'autres produits à l'image de la cire d'abeille et des produits de beauté naturels faits à base des produits de la ruche comme le savon et des crèmes de beauté. Les visiteurs avaient le choix entre de multiples variétés pures de miel du Djurdjura proposées à la vente. Nous citerons notamment le miel de jujubier, très recherché par les connaisseurs pour son goût et ses vertus thérapeutiques, le multi-fleur, le miel de thym, d'eucalyptus, de lavande... Ces derniers ont eu également droit à des conseils de la part des connaisseurs en apiculture sur le choix des différents miels et produits de la ruche selon leurs besoins. Signalons que cette première manifestation a été une grande réussite selon les apiculteurs en raison des quantités importantes de miel écoulées malgré les prix plus ou moins élevés, se situant entre 2 500 et 4 000 DA le kilo de produit «pur». Il faut dire que les acheteurs ont plutôt opté pour les petits pots de 250 g ou même de 125 g en raison de cette hausse des prix et également pour diversifier les qualités de miel acheté. Toutefois, notons que pour les produits de beauté faits de manière artisanale à base de miel, de cire d'abeille et de propolis, à l'exemple de la cire utilisée pour les problèmes cutanés, les prix sont nettement abordables. A titre d'exemple, le savon est cédé entre 100 et 150 DA, alors que les crèmes de beauté sont vendues à 400 DA.