Coup d'envoi ■ En présence de plusieurs personnalités, sportives et politiques, la CAN, dans sa 30e édition, a débuté officiellement hier. La cérémonie d'ouverture de cette compétition, qui s'est déroulée au stade de Bata, a été rehaussée par la présence de plusieurs personnalités, notamment le président équato-guinéen, Theodoro Obiang Nguema, Issa Hayatou, le président de la CAF, entre autres. Dans leurs allocutions, les deux hommes ont souhaité la bienvenue à toutes les sélections, leurs compagnons, ainsi que toutes les personnes venues assister aux rencontres de cette édition. Une cérémonie d'ouverture qui n'a pas drainé la grande foule dans les gradins, et les organisateurs espéraient que l'affluence soit grande lors du match d'ouverture tenu deux heures plus tard, soit à 17h, entre la Guinée et le Congo. Certes, l'affluence a augmenté, mais toujours est-il que, malgré les 10 000 places offertes par le président du pays, plusieurs sièges sont restés vides, au grand dam des organisateurs. Selon certains équato-guinéens que nous avons rencontrés, le grand engouement pour leur sélection nationale vient des gens des autres villes, loin de Bata, théâtre de cette rencontre inaugurale, soldée, sur un score de parité (1-1). «Bata est lointaine, et cela ne peut nous permettre de faire tout le périple pour y assister. Et même si nous ne sommes pas à Bata, nous sommes cœur et âme avec notre sélection», nous a déclaré un des habitants de la ville de Mongomo. Des dires que nous avons confirmés sur place à Mongomo, où toutes les cafétérias, bars et restaurants, ont affiché complet, avec des festivités qui en disent long sur l'attachement de cette population à son équipe nationale. Cette dernière, faut-il le rappeler, n'a disputé aucun match officiel depuis le mois de juin dernier, en raison de la sanction de la CAF. Quand Nsue a ouvert le score à la 16e minute, pour l'équipe locale, une explosion de joie a eu lieu, brisant le calme dans lequel vit cette ville de Mongomo depuis longtemps. C'est, faut-il le dire, une sensation inhabituelle pour les habitants, qui ont, toutefois, estimé que cela les fait sortir de cette routine et mal-vie, due, en grande partie, à la pauvreté et au manque de solutions pour sortir de cette crise. De ce fait, et même s'ils étaient contre l'organisation de cette CAN, les Equato-guinéens affirment que le fait de revoir leur équipe, et se mettre à la soutenir, est d'un grand bonheur pour eux. Mohamed Benhamla Le huis clos Black-out chez les Black-stars Hier en fin de journée, l'équipe ghanéenne s'est entraînée au niveau du stade municipal de Mongomo. Une fois sur place, nous avons tenté de passer et suivre, ne serait-ce qu'une partie de ce galop, en vain. Des gendarmes se plaçaient devant les portes du stade, interdisant, par là, à toute personne de passer, pour les journalistes accrédités. Renseignements pris, c'est sur décision du sélectionneur des Ghanéen que cette mesure a été prise, lui qui veut travailler loin des regards, et en même temps, laisser ses joueurs concentrés sur leur travail. Comme nous le rapportions hier, même au niveau de l'hôtel, l'accès est interdit pour tous les journalistes, quelle que soit leur nationalité. La sécurité Le coup de main de l'Angola et du Zimbabwe Afin d'assurer une sécurité à la hauteur, et éviter tout genre de dépassement, un renfort de la police angolaise et de l'armée zimbabwéenne a rejoint la Guinée équatoriale, selon des médias locaux. L'Angola, faut-il le rappeler, avait déjà prêté main forte aux Equato-guinéens lors de l'édition 2012 de la CAN, en compagnie de l'Afrique du Sud. Les autorités locales ont demandé l'aide des Angolais et des Zimbabwéens, histoire de faire face à tous les dépassements que pourraient causer les opposants à cette organisation. La prime 1,3 millions d'euros pour le vainqueur l C'est hier en fin d'après-midi, que la Confédération africaine de football a divulgué les montants des dotations pour cette 30e édition de la CAN. Ainsi, le vainqueur de cette édition empochera un bon pactole de 1,3 million d'euros, alors que le finaliste touchera 865 000 €. Les deux sélections qui animeront la «petite finale», auront droit à une prime de 648 000€, alors que les quart-finalistes en empocheront 518 000€. Pour les équipes éliminées au premier tour, les 3es des groupes 432 000€, alors que la prime des 4es sera de l'ordre de 345 000€. L'opposition Engono libéré, Okenve toujours en détention Le week-end dernier, les autorités équato-guinéennes ont arrêtés deux opposants, en l'occurrence Santiago Martin Esono Engono et Celestino Nvo Okenve Ndo, respectivement à Malabo et Bata. Les deux hommes, qui font partie de l'opposition, tentaient d'organiser des activités de protestation contre l'organisation de la CAN dans leur pays. Hier, Convergence pour la démocratie sociale (CPDS), le principal parti d'opposition, a annoncé la libération de Engono, alors que le second est toujours en détention. Le premier avait été soupçonné d'avoir tenu des réunions clandestines afin d'organiser une manifestation contre la CAN, alors que Okenve, avait été arrêté pour avoir distribué des tracts et des t-shirts appelant au boycott de la compétition. Groupe B Entrée en lice de la Tunisie Aujourd'hui, et pour le compte du groupe B, la Tunisie, second représentant arabe dans cette compétition, entrera en lice, en donnant la réplique, à la redoutable équipe du Cap Vert, à 20h. Une rencontre que les Aigles de Carthage doivent prendre très au sérieux, en témoigne son ascension lors de ces dernières années. D'ailleurs, Gorge Leekens, le sélectionneur des Tunisiens, l'a reconnu lors de la conférence de presse, hier, indiquant que toutes les équipes se valent, et qu'à chacun de prendre ses précautions. A Ebeybyin, Tunisiens, Marocains, Syriens et même les Algériens se trouvant ici en Guinée équatoriale, ont décidé de se rassembler en un seul groupe et se déplacer vers cette ville afin de soutenir les Tunisiens, et leur donner ce coup de pouce pour qu'ils sortent avec les trois points. Chose qui serait d'un grand apport pour ces derniers, en manque de soutien de leurs fans, qui n'ont pu faire le déplacement. Un peu plus tôt, soit à partir de 17h, et sur ce même stade, toujours en chantier, la Zambie croisera le fer avec la RD Congo, dans une rencontre ouverte à tous les pronostics, entre deux équipes d'un niveau presque semblable. M. B. Programme de ce soir A Ebeybyin A 17h : Zambie - RD Congo