Résumé de la 2e partie ■ Les collègues de Yasmine reprochent à celle-ci de ne pas les avoir mises au courant de ses fiançailles et lui demandent comment est son futur mari. Yasmine leva sur ses collègues de travail des yeux apeurés. — Comment est mon mari ? Vous voulez savoir comment il est ? — Oui, répondirent plusieurs voix en même temps. — Ben...il est comme il est...C'est un homme... — On sait bien que c'est un homme, répliqua Farida, et qu'il n'est pas... Elle se tut brusquement mais tout le monde avait deviné qu'elle avait été sur le point de lâcher une très grosse bêtise. — Dis-nous au moins comment il se prénomme... — Comment il se prénomme ? Il se prénomme Ali...Mais je ne vois pas à quoi cela vous avancerait... — Cela ne nous avancera à rien, effectivement, reprit Djamila, mais en tout cas, une chose est certaine, il a très bon goût si j'en juge par la belle bague de fiançailles qu'il t'a offerte. — Oui...Il a du goût... c'est ce que mes parents ont dit. La cloche retentit et tout le monde rejoignit sa classe. Deux mois plus tard, au mois d'avril, alors que tout le lycée était plongé dans l'ambiance des compositions du troisième trimestre, Yasmine arriva un samedi matin dans un piteux état, s'installa à la salle des professeurs et Farida remarqua chez elle un petit changement. Elle semblait très nerveuse. Farida, sans dire mot, l'examina rapidement et remarqua qu'en plus de la bague de fiançailles qu'elle arborait depuis quelque temps, elle avait aussi un anneau en or. Une bague de mariage. — Tu t'es mariée, Yasmine ? ne put-elle s'empêcher de s'écrier. Elle acquiesça de la tête. — Oui, je me suis mariée ! Les autres collègues qui étaient soit en train de corriger des copies soit en train de compter les feuilles de sujets de compostions qu'elles allaient bientôt distribuer levèrent la tête. Comme celle de Yasmine était toujours baissée, ce fut Farida qui annonça la nouvelle à haute voix : — Eh bien voilà ! Yasmine s'est mariée... Probablement hier ou avant-hier...Et elle ne nous a pas invitées comme elle nous l'avait promis... — C'est vrai, finit par dire la jeune mariée...Je ne vous ai pas invitées parce que tout s'est fait dans la précipitation...Ma famille et moi avions prévu que la mariage aurait lieu au mois de juillet...mais mon mari et sa famille en ont décidé autrement...Euh...Ali...Ali... n'avait pas la force d'attendre davantage... si vous voyez ce que je veux dire... A suivre