Marasme ■ Ils étaient près de 900 personnes à avoir battu le pavé, hier matin, pour exiger la réouverture du siège de l'APC, bloqué par un groupe d'individus, et demander le départ du chef de daïra qui n'a pas su dénouer la crise. En effet, la population de cet important pôle économique est revenue, encore une fois, pour exprimer son ras-le-bol de cette situation devenue intolérable. Après la marche organisée le 26 février dernier pour dénoncer le silence des autorités au sujet de la crise qui secoue l'APC depuis plus près de six mois, voilà que la population revient à la charge pour dire : «Non au blocage de l'APC.» Dans une marche qui a entamé sa procession, vers 10h, de l'arrêt des fourgons du village Hendou pour aller vers le siège de la daïra en passant par les artères principales de la ville et le siège de l'APC, la population d'Azazga, constituée en collectif de sauvegarde de la commune, à sa tête MM. Chaboub et Baha Mehdi, aux côtés des représentants des comités de village, a entrepris son action «pacifique» pour demander le départ du chef de daïra à qui elle avait maintes fois demandé d'intervenir pour l'application des lois de la République et procéder à la réouverture du siège de l'APC. «Chef de daïra bara !» Ou encore «7 ans baraket !», tels étaient les slogans hostiles au chef de daïra scandés par les manifestants. En effet, devant l'inertie du chef de daïra, qui n'a pas su dénouer la crise, la population a tout simplement demandé son départ. Plusieurs banderoles ont été également déployées par les manifestants lors de cette manifestation qui a été ponctuée par un sit-in près du siège de la daïra où on pouvait lire notamment «Où va Azazga?», «Où est l'Etat ?» Ou encore «Oui pour le développement d'Azazga», «Chef de daïra bara ! Azazga est trop grande pour toi»... Notons que la cité administrative de l'Assemblée populaire communale se trouve bloquée depuis le 21 septembre dernier par des personnes ayant falsifié des cachets des comités de village qui se font passer pour les représentants de la population et malgré les résultats de la commission d'enquête dépêchée le 7 octobre dernier par la wilaya attestant de la gestion saine des affaires de la commune, ces indus occupants occupent toujours les lieux et demandent la dissolution pure et simple de l'équipe de l'exécutif. Il va sans dire que cette crise, qui n'a que trop duré, a été lourde de conséquences pour cette localité, véritable fleuron économique, qui a enregistré aujourd'hui, un énorme retard dans l'exécution des projets qui lui ont été alloués. Cela sans compter que la population se trouve otage de ce bras de fer qui oppose les élus à ces individus qui «imposent leur loi» et cela sans que les autorités compétentes viennent les déloger. Hormis le service de l'état civil, aucun autre service ne fonctionne, au grand dam des citoyens qui ne peuvent pas se faire délivrer des documents officiels, tels que le permis de construire, acte de possession, autorisations d'exploitation et autres, alors que les budgets des écoles et clubs sportifs ne sont pas renouvelés.