Ouled Fayet Le 6 mars 2003, un père de 9 enfants assassine son épouse en lui assénant plusieurs coups de couteau à l?abdomen. Interrogé sur les motifs de son acte par les éléments de la police judiciaire, l?auteur du crime révèle avoir reçu des saints le don de guérir toutes les maladies, et même celui de ramener les morts à la vie. Cela étant, il avait voulu expérimenter ce don sur sa propre épouse. Cette histoire ne convainc nullement les éléments de la police judiciaire chargés d?enquêter sur ce drame. Ils soupçonnent plutôt une mascarade montée par l?assassin dans l?intention de plaider la folie pour masquer son crime. En tout état de cause, l?expertise psychiatrique ordonnée par le juge d?instruction déterminera avec exactitude le degré de responsabilité de l?auteur de l?acte au moment des faits. Au cours du procès, le 7 septembre dernier, le «guérisseur», accusé d?homicide volontaire sur la personne de sa femme, s?en tient à sa première version, reconnaissant seulement avoir fait une erreur. Le procureur général requiert la peine capitale. La défense essaye tant bien que mal de requalifier l?accusation d?homicide volontaire avec préméditation et guet-apens en coups et blessures ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Elle évoque même la légitime défense, demandant d?accorder des circonstances atténuantes à son client. A la fin des délibérations, l?accusé écope de 15 ans de réclusion criminelle.