L'absence d'effraction a attisé la suspicion qui entoure cette mort tragique. La mort, pour le moins suspecte de Hamid Laribi, journaliste et cadre à Air Algérie, a provoqué la consternation au sein de la corporation et de son voisinage. Samedi après-midi, le corps de Laribi a été découvert gisant dans une mare de sang dans un appartement sis au 58, rue Hassiba-Ben-Bouali (ex-rue Bourguignon) appartenant à son oncle et situé dans une rue parallèle à celle ou résident actuellement ses parents. La nouvelle de la mort de cette figure de la presse a semé l'émoi parmi les habitants du quartier. «Il venait de se marier il y a juste cinq mois», nous a confié un de ses amis les larmes aux yeux. La thèse de l'assassinat a été confirmée, mais les circonstances qui ont entouré cet odieux acte criminel n'ont pas été élucidées ni le mobile du crime. Plusieurs versions nous ont été données par les témoins présents lors de l'investigation des forces de sécurité sur les lieux du crime. Selon la première, le défunt confrère «aurait reçu plusieurs coups à l'arme blanche (35 d'après certaines sources) et égorgé». Une fois leur forfait accompli, les assassins auraient «tenté de mettre le feu au domicile» ont ajouté ces derniers. D'autres témoignages ont avancé que la victime aurait «reçu 3 coups de couteau au niveau des reins». Le corps a été évacué vers la morgue d'El-Alia où il a subi une autopsie. L'absence d'effraction a attisé la suspicion qui entoure cette mort tragique et élimine, par là même la thèse du cambriolage puisque «aucun objet n'a disparu du domicile», nous a confié un proche de la victime. Les éléments de la police judiciaire ont, immédiatement, entamé une enquête après avoir recueilli sur les lieux, tous les indices devant les mettre sur une piste qui les conduirait à l'arrestation des auteurs de cet acte criminel. Hier, soit deux jours après la découverte du corps, il y avait foule devant le domicile parental du défunt, attendant l'arrivée de la dépouille mortelle qui, selon ses proches, devrait être enterrée au cimetière d'El-Alia. Nombre de journalistes ainsi qu'une multitude de personnalités d'Air Algérie étaient présents sur les lieux pour dire un dernier adieu à leur confrère et l'accompagner à sa dernière demeure. Pour l'heure, les éléments de la police judiciaire sont à pied d'oeuvre pour arrêter le ou les auteurs du crime. Selon certaines indiscrétions, «les éléments de la police judiciaire auraient découvert des indices qui devraient les amener, très rapidement, à l'arrestation du ou des criminels».