Infrastructure n Elle sera implantée aux lieu et place de l'ancien siège de la direction de la santé et de la population (DSP). Lors d'une rencontre jeudi dernier, consacrée à la prise en charge de l'enfant diabétique, Mokhtar Harache directeur local de la santé a annoncé l'ouverture de cette infrastructure «très attendue par l'association des diabétiques, et qui fait l'objet de travaux d'aménagement», selon lui. Il s'agit là d'un «nouvel acquis» en matière de prise en charge de la santé publique, après l'ouverture des services d'IRM et d'oncologie à l'EH «Dr Benzerdjeb» et la mise en place, pour la première fois en Algérie au niveau d'un établissement hospitalier public (EPH), d'un pacemaker pour un malade cardiaque à Beni Saf, a-t-il souligné. Cette structure constitue «un acquis important qui permettra de prendre en charge les 12 000 diabétiques de la wilaya», a estimé, pour sa part, la présidente de l'association, Mekkaoui Souâd. De son côté, le Dr Bentouir Baroudi, chargé de la prévention à la DSP, a mis l'accent sur la hausse sensible, ces dernières années, des maladies non transmissibles avec une incidence moyenne de 570 cas pour 100.000 habitants. Parmi ces maladies, il y a lieu de citer le diabète qui enregistre plus de 400 cas/an, soit 30% des maladies non transmissibles. Ajoutées au cancer et HTA, ces trois maladies représentent 84% des maladies enregistrées dans la wilaya d'Aïn Témouchent, a-t-il ajouté. Organisée dans le cadre de la commémoration de la Journée mondiale consacrée à cette pathologie, par l'association des diabétiques d'Aïn Témouchent au niveau de l'EH «Dr Benzerdjeb», cette rencontre a donné lieu à la présentation de plusieurs communications relatives à la lutte contre cette maladie. Le Dr Abdeslam Khodja du service de médecine préventive à l'EH s'est penché sur les complications du diabète, invitant médecins, malades, parents et société en général, à faire de cette pathologie «un ami lourd, plutôt qu'un ennemi morbide». Le Dr Bousalah, médecin à l'EHP Ahmed- Medeghri d'Aïn Témouchent a rappelé, pour sa part, que 60 000 cas d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) dont 20 000 mortels sont enregistrés annuellement en Algérie. Causé, entre autres, par le diabète et pouvant provoquer une paralysie, l'AVC peut être combattu par la sensibilisation, la prévention, une alimentation saine et la pratique sportive, a-t-il soutenu. A l'occasion de cette rencontre, un hommage à titre posthume a été rendu par le wali au défunt Dr Keddadra Nesreddine, décédé la semaine dernière à l'âge de 55 ans des suites d'un accident de la circulation à son retour d'un séminaire international sur la toxicomanie au Liban. Marié et père de trois enfants, le défunt était responsable, depuis 20 ans, du Centre intermédiaire de soins en addiction (CISA) d'Aïn Temouchent.