Challenge n Après avoir réussi l'exploit de se qualifier aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro, l'équipe nationale olympique s'apprête à relever un nouveau défi. En effet, les camarades de Benkhemassa vont tenter de soulever le trophée continental et réussir là où les joueurs de l'équipe A ont échoué lors de la précédente CAN qu'avait abritée la Guinée équatoriale au début de l'année en cours. Ils étaient rares ceux qui croyaient en cette sélection olympique algérienne, qui a non seulement fait honneur au football algérien, mais également réhabilité le footballeur local. Elle a prouvé que le joueur formé dans le championnat local peut rivaliser avec ceux qui ont fait une formation européenne. Au moment où Mahrez, Brahimi et Feghouli jubilent dans leurs clubs respectifs en Europe, Slimani et Soudani, les porte-drapeau des joueurs locaux confirment la qualité de ces derniers, Chita, Benkhemassa, Abdellaoui, Ferhat, Meziane, Derfalou… et les autres Salhi et Kenniche, veulent aussi leur heure de gloire. La qualité de cette équipe s'est traduite sur le terrain et ces jeunes joueurs qui ont brillé lors de cette CAN-2015 de la catégorie des U23, assurent que la relève pour l'équipe nationale A pourrait se trouver dans le championnat national. Les Verts, qui se sont brillamment qualifiés aux Jeux olympiques de 2016… après 36 ans d'absence, vont disputer, ce soir, une finale de Coupe d'Afrique des nations U23 face à un habitué des consécrations continentales, le Nigeria. L'équipe algérienne est montée crescendo dans cette compétition, entamée par un nul face à l'Egypte. Petit à petit, les Verts sont devenus l'attraction de cette CAN-2015 U23 et tous spécialistes louent le mérite de ce groupe qui a émerveillé par son jeu, sa volonté et surtout sa solidarité. Ce soir encore, ces «Petits Fennecs» aborderont la finale face aux Super Eagles avec l'ambition de dominer le toit du continent après avoir réalisé l'essentiel en assurant sa présence à Rio de Janeiro l'été prochain. Ce soir, les camarades de Derfalou auront l'opportunité d'offrir un nouveau titre africain à l'Algérie. Qualifiée par les observateurs de belle surprise de cette deuxième édition de la CAN, l'équipe algérienne ne pense qu'à aller au bout de son rêve au vu du parcours réalisé jusque-là par les protégés de l'entraîneur suisse, Pierre-André Schürmann. Invaincus depuis l'entame de la compétition, les Verts vont croiser le fer avec une autre formation n'ayant pas goûté à la défaite et qu'ils connaissent assez bien pour l'avoir affrontée lors de la troisième et dernière journée du groupe B (0-0). Les Algériens savent à quoi s'en tenir et savent que la victoire est possible face à des Nigérians, certes, très coriaces, mais qui restent très vulnérables en défense. «Nous avons savouré notre qualification pour les Jeux olympiques. On s'est reconcentrés sur la finale que nous tenons à remporter. Ce sera la cerise sur le gâteau. Cependant, il faudra le jouer à 200% de nos moyens pour réaliser notre ambition de remporter le trophée africain», a traduit le défenseur central, Ayoub Abdellaoui, l'état d'esprit qui règne au sein de l'équipe. Djamel O. Le onze de départ On prend les mêmes… l Pour cette finale attendue ce soir, le sélectionneur national, Pierre-André Schürmann, ne va pas chambouler sa stratégie. Le Suisse, qui accorde une importance particulière à cette finale, reste fidèle à sa démarche depuis le début de la compétition, en négociant match par match. Le coach national affirme que son groupe compte disputer cette rencontre avec le même état d'esprit et avec la même ambition que les précédents matchs, à savoir gagner et remporter le titre continental. Pour cela, le patron technique des Verts ne devrait pas chambouler son onze de départ habituel. En défense, la grande satisfaction de ce tournoi sera reconduite sous la houlette de sa charnière centrale Abdellaoui - Kenniche, épaulée sur les côtés par les rugueux défenseurs, mais ô combien utiles attaquants, Benghit et Ferhani. Ce quatuor sera rassuré par la présence d'un Salhi, auteur d'une très belle CAN. Dans l'entrejeu, on imagine mal qui va déloger le duo Chita - Benkhemmasi, deux très gros travailleurs et récupérateurs du ballon. Ces deux éléments seront associés à Meziane et Draoui dans l'animation du jeu, alors que le rôle de secouer la défense adverse reviendra aux deux compères usmistes, Derfalou et Ferhat. Le seul point inquiétant pour le coach à l'occasion de ce cinquième match en l'espace de deux semaines reste la fatigue qui commence à se faire sentir sur eux. Néanmoins, la détermination des Verts aura sa raison, eux qui savent qu'ils n'ont qu'un seul match à jouer pour terminer le tournoi en apothéose. Dj. O. La présence Amokrane offre une solution offensive l L'effectif de l'équipe nationale U23 n'a jamais été complet lors de cette CAN-2015. Ainsi, après la grave blessure de Gaâgaâ, contraint de quitter ses coéquipiers et regagner Alger après une seule rencontre, le sélectionneur national, Pierre-André Schürmann, faisait toujours contre mauvaise fortune bon cœur, lui qui assistait impuissant aux défections de plusieurs cadres du groupe. En effet, en plus de Derfalou, utilisé même s'il n'est pas à 100% de ses moyens, le technicien suisse a été privé des services de l'attaquant Abdelhakim Amokrane, forfait pour blessure depuis le deuxième match contre le Mali. Et si Schürmann va récupérer l'avant-centre Amokrane, qui devra donner une solution offensive, il n'en demeure pas moins que l'équipe a enregistré la blessure du défenseur chélifien, Nour El Islam Salah, touché dès son entrée dans les dernières minutes du match de demi-finale remporté mercredi contre l'Afrique du Sud (victoire 2-0). Ayant effectué des entrées tactiques à la fin de chaque recontre disputée par les Verts depuis le début du tournoi, Salah devra attendre jusqu'à la dernière minute pour voir si le coach va compter sur lui ou non. Dj. O. La pelouse Pas d'entraînements au stade principal l Parmi les points noirs de l'organisation de la CAN-2015 U23, l'état des pelouses des deux stades retenus, celui de Caroline Faye (M'Bour) et celui de la capitale sénégalaise, Leopold Sedar Senghor. D'ailleurs, la pelouse synthétique du stade de M'Bour a fait une victime en provoquant une grave blessure du milieu de terrain des Verts, Ahmed Gaâgaâ. Le stade principal de la compétition n'est pas non plus à l'abri des contestations. En effet, son état est catastrophique et les équipes s'en sont plaintes lors des matches qu'elles ont disputés sur cette pelouse naturelle. Ce soir, elle abritera deux rencontres, la petite finale (Sénégal - Afrique du Sud) et la finale (Algérien - Nigeria). Cette charge risque de l'endommager davantage et c'est pour cette raison que la CAF a décidé de ne pas programmer de séances d'entraînement des quatre équipes concernées sur ce terrain. Dj. O. L'histoire Schürmann veut faire comme feu Kermali l Le sélectionneur national, Pierre-André Schürmann, a rendez-vous avec l'histoire. S'il a réussi l'exploit de qualifier l'Algérie au tournoi de football aux JO, il n'en demeure pas moins qu'il est à 90 minutes, voire à 120, d'une autre performance. En effet, après l'euphorie de la victoire face à l'Afrique du Sud, les joueurs algériens et leur entraîneur sont tous unanimes à dire qu'il ne reste qu'une petite étape pour graver à jamais en lettres d'or leur nom dans l'histoire du football algérien. Les camarades de Chita sont tout proches d'offrir à l'Algérie un troisième titre majeur continental, le deuxième dans les jeunes catégories après la Coupe d'Afrique arrachée par l'équipe de feu Kermali avec l'équipe nationale «Juniors» en 1979 avec une des plus douées générations du football algérien avec les Menad, Yahi, Bouiche… et Osmani, entre autres. En plus de cette consécration et celle des seniors en 1990, avec toujours le regretté Kermali, la vitrine de la balle ronde algérienne n'est vraiment pas garnie.