Résumé de la 4e partie n Rabah, le fils d'Ahmed soupçonne un de ses amis d'être derrière le cambriolage de la maison et du vol des bijoux. Tu n'as pas compris, hein ? fit Ahmed sur un ton quelque peu persifleur. Il y a beaucoup de choses que tu n'as pas comprises, fiston. C'est un ami…un ami d'enfance. Et alors ? Si tu m'écoutais comme il se devait, tu te rappellerais qui plusieurs fois je t'ai mis en garde contre les amis.. Aujourd'hui, j'entend les gens dire que tel ou tel individu est un ami intime alors qu'ils n'ont fait que siroter avec eux une tasse de café ou vu avec eux un match de foot à la télé. L'amitié c'est toute une culture. C'est un savoir-vivre sacré. Quand je pense père que c'est toi aussi qui as permis à Nazim de s'arracher au chômage en lui louant une boutique pour exercer le métier qu'il a appris grâce à, toi et qui le fait vivre maintenant.. Oui…mais moi, je l'ai aidé comme ça, parce que je ne peux voir quelqu'un dans le besoin sans faire quelque chose pour l'aider. Je n'ai jamais dit qu'il était mon ami et je n'ai jamais dit que j'attendais de lui quelque chose en retour pour l'aide que je lui ai apportée. C'est Dieu qui nous récompense pour les bienfaits que nous accomplissons pour les autres. Ahmed se tut un moment puis ajouta : J'ai toujours considéré que les vrais amis n'existaient pas et que l'ingratitude était le propre de l'être humain…C'est pourquoi, je vais donner ces trois noms à la police de Mohammadia. Et excuse-moi si parmi eux, il y a celui de ton meilleur ami. Le surlendemain, la police convoqua le père de famille pour lui annoncer que les trois individus en question avaient été convoqués, interrogés et que c'étaient bel et bien eux qui avaient cambriolé sa villa. Ils lui avaient précisé que le cerveau c'était celui qui s'appelait Nazim. La petite bande a été jugée par le tribunal d'El Harrach puis par la cour d'Alger. Nazim a été condamné à trois ans de prison ferme. Les deux autres ont été relaxés pour le rôle mineur qu'ils avaient joué dans l'affaire : ils s'étaient contentés de faire le guet pendant que l'ami de la famille …remerciait à sa manière son bienfaiteur. Quant au poète qui a dit « Dieu préserver de mes amis, quant à mes ennemis je m'en occupe », eh bien !il a toujours raison.