Résumé : Le bébé est beau et dort à côté de Fettouma qui se repose. Mahmoud est ému. Son fils est enfin là. Lla Kheïra le fera sortir de la chambre. Il aura tout le temps, plus tard, de prendre son fils dans ses bras… 34eme partie Mahmoud suit sa mère et ressortit de sa chambre pour se diriger vers la grande pièce où son père avait pris place devant la petite table et sirotait un café bien serré. - Alors, comment te sens-tu grand-père ? le taquine sa femme. Si Tayeb ébauche un sourire : - Pose plutôt la question à ton fils. Nous autres sommes déjà grands-parents depuis longtemps. Notre fille Malika a déjà eu trois enfants. Lla Kheïra hoche la tête. - Oui. Mais ce n'est pas pareil. Le fils de Mahmoud portera notre nom et assurera la descendance de la famille. N'est-ce pas Mahmoud ? Ce dernier hoche la tête, l'air absent. Il avait encore devant ses yeux l'image de Fettouma et du bébé et n'arrivait pas à admettre qu'il est déjà père. Quelques voisines vinrent aux nouvelles et lla Kheïra leur promet de la “tamina” et du café pour l'après-midi. Si Tayeb regarde son fils et n'eut aucun mal pour comprendre son émoi. Lui-même est déjà passé par là, et comme tous les jeunes pères, il avait connu cette état d'âme. - Alors Mahmoud, comment vas-tu appelé ton fils ? - Hein ? - Il faut bien que ce gosse ait un nom, n'est-ce pas ? - Oui. Oui père, bien sûr. Mais je ne sais pas encore. Je préfère t'en laisser le choix. Si Tayeb sentit sa poitrine se gonfler. - Brave garçon ! Tu veux que ce soit moi qui donne un prénom à ton petit ? Tu ne peux pas savoir l'honneur et la fierté que tu me procures fiston. Il se lève et prend son fils dans ses bras. - Que Dieu te bénisse Mahmoud et te donne une descendance nombreuse et saine. Que ce bébé soit la clé du bonheur pour nous tous et qu'il soit le bienvenu dans sa famille. Mahmoud serre fortement son père dans ses bras de son côté, avant de répondre : - Que Dieu t'accorde une longue vie père. Ainsi, tu verras non seulement tes petits-enfants, mais aussi tes arrières-petits-enfants. Si Tayeb sourit. - Je ne vais pas vivre éternellement mon fils. Je remercie Dieu de m'avoir accordé toutes ces années que j'ai vécues et de vous avoir vu naître, grandir et former vos propres familles, toi et Malika ta sœur. (À suivre) Y. H.