Résumé de la 1re partie n Christine Chanone et Heidi Hart sont deux amies de Seattle. Elles ont acheté des billets de ferry pour l'île de Paros à 166 kilomètres au sud-est d'Athènes. «Je n'avais jamais entendu parler de Paros. J'ai demandé où c'était sur la carte. Et puis j'ai dit : tant pis, peu importe, c'est le prochain bateau on y va. C'était un pur hasard», lance de son côté Christine. Voilà où le hasard pourrait les emmener. Cela pourrait être pire. Si vous rêvez d'une escapade grecque, Paros c'est le paradis promis dans les guides. La vie y est paisible, et le décor enchanteur. L'île compte environ 12.000 habitants. Mais en pleine saison, il y a jusqu'à 100.000 touristes. Les ferries en provenance d'Athènes accostent à Parikia. Le port principal. Le trafic est incessant. Dès qu'un bateau s'éloigne, un autre arrive avec des centaines de personnes à son bord. Christine et Heidi font partis des 472 passagers qui embarquent sur le Samina ce jour-là. Quand on voit le navire qui s'apprête à appareiller, une chose est claire : si certains des ferries desservants les Cyclades sont des bateaux modernes, celui-ci ne date pas d'hier. Le Samina sillonne la méditerranée depuis 1966. Il a été inauguré avant la naissance des deux amies. Et bien qu'elles l'ignorent, la loi grecque stipule qu'il devrait être mis hors service et démoli l'année suivante. «J'ai dû dire à Christine un truc du genre : ils ne m'ont pas l'air très sûrs ces canots de sauvetages. Si on fait naufrage on est foutus», dit Christine. «Et j'ai répondu : il n' ya pas d'iceberg en mer Egée, ça devrait aller», lance Heidi. En plus des 61 membres d'équipage, le Samina peut accueillir 1000 passagers. Ce jour-là, il n'est même pas rempli à moitié. Catherina Stark et sa cousine Sarah Davis sont Néozélandaises. Elles voyagent sacs au dos. Comme Heidi et Christine elles voguent littéralement vers l'inconnu. «On n'avait fait aucun plan. On est monté à bord du premier ferry qui partait sans savoir où on allait. Et le premier arrêt était Paros», raconte Catherina Stark. A 19h15, deux heures après le départ, le soleil se couche. Il reste encore trois heures à tuer avant d'arriver à destination. Qu'il soit membre d'équipage ou passager, les amateurs de foot savent déjà ce qu'ils vont faire. A suivre