Réaction n Le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, est monté, hier, au créneau en dénonçant l'attitude de la Ligue de football professionnel (LFP). Kerbadj avait refusé de domicilier le match Paradou AC - ASO Chlef au stade du 20 -Août 1955. Pourtant, selon le premier responsable du PAC, le club avait fait les démarches dans les règles en introduisant une demande auprès de l'APC de Belouizdad qui a donné son accord ainsi que le directeur de l'enceinte du 20 Août 1955. Pour rappel, le Paradou avait terminé la phase aller dans ce stade et a émis le vœu d'y rester. Pour ce faire, la direction du PAC avait introduit une demande en bonne et due forme, cependant au niveau du secrétariat de la Ligue, on lui a signifié que c'est au président de prendre une telle décision. Même le président Faouzi Guellil s'est dit désolé ! Le président Zetchi n'en revient pas : «Sincèrement, je n'ai rien compris : pour une simple et banale domiciliation, les gens de la Ligue ne sont même pas capables de prendre une décision et doivent se référer au président ! Malgré cela, j'ai appelé Kerbadj mercredi matin pour lui faire part de notre doléance. Ce dernier m'a affirmé qu'il allait s'en occuper en instruisant le personnel concerné par la domiciliation et qu'il n'y avait aucun problème. Mais voilà que la LFP maintient la domiciliation de notre match au stade de Dar El-Beidha et que Kerbadj ne répond plus au téléphone. Depuis mercredi, ce monsieur ne répond plus à nos appels. Qu'est ce que cela signifie ? Le Paradou dérange-t-il à ce point ? C'est pourtant notre droit d'évoluer au stade du 20 Août 1955 puisque toutes les procédures d'usage ont été accomplies et que les autorités, dont madame la présidente d'APC de Belouizdad que nous remercions au passage, ont donné leur accord». Le président Zetchi n'en démord pas, malgré la victoire de son équipe face aux Chélifiens. «C'est incroyable ce qui se passe dans notre football. Nous avons passé toute la semaine à courir derrière cette histoire de domiciliation au lieu de s'occuper de choses plus importantes. C'est dire le niveau dans lequel nous nageons et auquel on nous invite. Le football algérien n'a pas besoin de ce genre de pratique d'un autre âge qui, non seulement ne le sert pas, mais elle cultive la suspicion et crée des problèmes là où il ne devrait pas y avoir». Pour sa part, le président Kerbadj a refusé de s'exprimer en adoptant un silence intrigant sur les raisons qui l'ont poussé à refuser cette domiciliation au Paradou. D'habitude prompt à réagir, Kerbadj n'a d'ailleurs pas daigné répondre aux sollicitations de l'animateur d'une émission sportive sur la Chaîne III qui l'a sollicité pour s'exprimer sur cette affaire. Forcés donc à accueillir leurs hôtes chélifiens au stade de Dar El-Beida, les poulains de Chérif El-Ouazzani ont pris leur petite revanche sur le terrain en l'emportant certes sur un penalty de Chaoui, mais en donnant une leçon de football à leurs adversaires du jour, pourtant soutenus par plusieurs dizaines de supporters. A la fin de la rencontre, le président Zetchi a lancé aux journalistes venus l'interroger sur ce succès qui permet à son club de se rapprocher du podium puisqu'il n'est qu'à quatre points du troisième, l'USM Bel-Abbès (29 points) battue hier à Oum El-Bouaghi par l'US Chaouia : «Nous dédions cette victoire à M. Kerbadj et ses amis. C'est tout ce que j'ai à dire».