L'appui à la protection et à la valorisation du patrimoine culturel algérien matériel et immatériel et le renforcement des capacités au niveau central et local se veut, selon Zoheir Ballalou, à travers l'accompagnement technique de la mise en œuvre du programme national de protection et de valorisation du patrimoine culturel dans le cadre du schéma directeur des zones archéologiques et historiques qui s'inscrit dans le Schéma national d'aménagement du territoire (Snat, horizon 2030) dans sa composante archéologie. «Ce programme est conçu par des experts nationaux et européens, mais dans un contexte national». L'appui et le renforcement de la méthodologie de l'inventaire du patrimoine culturel compte parmi les principales activités mises en œuvre en 2015 selon Zohir Ballalou. En effet, il a d'abord été question de l'élaboration et de finalisation durant la phase de démarrage du programme, de l'état des lieux ainsi que du diagnostic de l'inventaire au niveau central et local avec d'autres actions importantes. Et ce, avant la formulation d'orientations stratégiques et d'un plan d'action cadrant les activités déjà en cours et envisagées. La valorisation du patrimoine culturel est le 4e volet du programme selon Ballalou pour renforcer l'appropriation du bien culturel auprès du citoyen. Dans ce sens, un ambitieux programme est au menu. Il verra la tenue d'expositions de films restaurés, de rencontres nationales et internationales, des publications mensuelles comme la Newsletter «Tourath», un site web «patrimoine» en cours d'élaboration et la formation d'une cinquantaine de journalistes dans ce domaine «2016 sera une année prometteuse pour le patrimoine culturel en Algérie» nous a-t-il lancé». S. L. Formation d'une main-d'œuvre qualifiée A travers ce programme, une formation continue sera assurée à partir du premier trimestre 2016 pour une durée de 18 mois au profit des cadres et personnel technique (institutions muséales, office, parcs culturels). Il verra aussi la formation de formateurs au sein des centres de formation professionnelle sur les métiers du patrimoine culturel, notamment ceux qui connaissent une carence en matière de main-d'œuvre, selon le directeur du programme «le savoir-faire lié au patrimoine doit être en progression, sachant que les chantiers ouverts pour la restauration de monuments et de vieux bâtis nécessitent de la main-d'œuvre qualifiée», nous a indiqué notre interlocuteur. Les bureaux d'étude seront également concernés par des sessions de formation «les 12 wilayas pilotes ont été choisies pour en faire un chantier école». Neuf experts juniors archéologues ont été recrutés, trois autres sont en phase de sélection, «ils seront formés et accompagnés par des experts locaux et internationaux et équipés d'un matériel de travail spécifique», nous a-t-il fait savoir. Ils vont être affectés, selon lui, au niveau des directions de la culture de ces wilayas pour constituer un noyau chargé pour sa part de l'inventaire des biens culturels. S. L.