Histoire n Des vestiges datant de l'époque romaine viennent d'être mis au jour au village de Ferdhoua, situé dans la commune de Sidi Merouane (Mila). Les fouilles engagées sur le site depuis le début de l'année ont permis l'exhumation de nombreux vestiges dont des pièces de monnaie datant de l'an 244 à 249, un couteau, des lampes à l'huile, des poteries, un moulin en pierre ainsi qu'un bain en très bon état de conservation, a précisé un responsable de la direction de la culture, Lezghad Chiaba. Les fouilles qui se poursuivront jusqu'à avril prochain sont menées par une équipe d'archéologues du Centre national de recherche en archéologie, de la direction de wilaya de la culture et de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, selon la même source. Le site, distant de quelques kilomètres du chef-lieu de wilaya, devait initialement accueillir un projet de 600 logements inscrit en 2013, mais les travaux devaient être suspendus à la suite de cette découverte. Cette découverte vient s'ajouter au riche patrimoine archéologique de cette wilaya qui attend, estime-t-on, des «actions concrètes de protection et de valorisation». La wilaya de Mila recèle un important potentiel touristique riche et varié : paysages fascinants et magnifiques de la wilaya, divers sites et plans d'eau, notamment le grand barrage de Beni Haroun qui s'étend sur une superficie d'environ 1000 hectares, a été choisi en fonction des atouts touristiques majeurs et variés qu'il recèle à découvrir, rajoute à cela une exploitation potentielle des 13 sources thermales naturelles parmi elles le site de Hameme Beni Haroun. La wilaya de Mila possède aussi divers sites archéologiques, témoins des différentes civilisations qui sont succédé à travers son histoire, parmi ses sites (ville de Mila), on notera l'ancienne ville de Mila (vieux Mila) la source romaine Aïn el bled, El Markz, la mosquée de Sidi Ghanem et la caserne romaine à Bab El Djamaa et beaucoup d'autres sites sont toujours enterrés et n'ont pas encore vu le jour. L'histoire tumultueuse de cette ville présente à la fois le profil de village aux allures d'une ville. Depuis son statut de rempart contre les envahisseurs qui s'aventureraient à vouloir prendre Constantine, jusqu'à son rôle de résistante au colonialisme, Mila a traversé bien des périodes troubles. On dit d'elle qu'elle fut édifiée par les Romains, de nombreuses ruines corroborant cette thèse. Ensuite, elle tombera entre les mains des chrétiens qui y construiront la basilique où saint Augustin donnait des conciles, avant qu'elle ne soit transformée en la fameuse mosquée de Sidi Ghanem dont on attribue la construction à Abou Mouhadjer Dinar, un compagnon de Okba Ibn Nafaâ. Pour dire que Mila est le réceptacle de nombreuses civilisations dont les habitants ont gardé le sens de l'hospitalité et aussi celui du négoce, avec des traditions de patriciens férus de culture.