Initiative n Des dispositions ont été prises par le Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA) et la Commission nationale pour l'éducation, la culture et la science pour l'inscription de Yennayer comme patrimoine culturel de l'humanité auprès de l'Unesco. Lors d'une journée d'étude consacrée hier à Oran aux «procédés de classement et de valorisation de la fête de Yennayer», organisée au Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (Crasc), M. Mahmoudi a indiqué qu'«un travail préalable devra être effectué par la Commission selon un canevas bien déterminé, à l'issue duquel le dossier de candidature de Yennayer comme patrimoine culturel de l'humanité sera inscrit». De son côté, Mourad Bouteflika, directeur de la conservation et de la restauration du patrimoine culturel au ministère de la Culture a, dans son intervention, mis en évidence le rôle de l'Algérie dans la sauvegarde du patrimoine, tout en rappelant que l'Algérie a pris part à la rédaction de la Convention internationale du patrimoine immatériel de l'Unesco en 2003 à Istanbul. L'Algérie a mis en œuvre l'inscription d'un nombre de biens matériels et immatériels comme patrimoine culturel de l'humanité, a-t-il ajouté. De son côté, le directeur du Centre national de recherches préhistoriques, anthropologiques et historiques (CNRPAH), Slimane Hachi, a énuméré des dossiers de classement d'éléments du patrimoine algérien défendus devant la commission de l'Unesco, dont notamment l'Ahallil de Charouine, un patrimoine oral du Sud algérien, le costume nuptial de Tlemcen et de sa région, le «rakb d'Ouled Sidi Cheikh» (pèlerinage dans la région éponyme), le «M'zad», instrument féminin des Touareg, la «Sbeiba de Djanet» et le «Sboue» du Gourara célébrant le Mawild Ennabaoui à Timimoun. Pour sa part, le conseiller au ministère de l'Education nationale, Farid Berramdane, a axé son intervention sur «Yennayer et l'école», soulignant que la loi d'orientation sur l'éducation nationale de 2008 s'intéresse à la diversité culturelle. D'autre part, il a saisi cette opportunité pour annoncer que dès la prochaine année scolaire les manuels scolaires de l'arabe, de tamazight et du français doivent contenir 80% de textes d'auteurs algériens, jugeant qu' «il n'est pas normal de trouver des textes anonymes ou majoritairement d'auteurs étrangers dans des manuels scolaires algériens». La généralisation de tamazight, qui s'effectue de manière progressive, connaît une progression fulgurante, a-t-il affirmé, annonçant qu'à partir de la prochaine rentrée scolaire, en septembre 2016, tamazight sera enseigné dans 32 wilayas du pays.