Confirmation n Le PDG de Sonatrach a promis, hier lundi, de boucler l'année 2016 avec une nette croissance de la production en hydrocarbures après plusieurs années de repli. «Pour 2015, nous étions pratiquement en baisse (de production), mais cette baisse était prévisible et nous avons, quand même réalisé à 100% nos objectifs», a déclaré Amine Mazouzi, assurant, en effet, qu'«en 2016, il y aura une hausse assez importante de production (d'hydrocarbures) et cette hausse s'est déjà faite ressentir avec les résultats obtenus à fin février où les objectifs de production sont atteints à 100%». M. Mazaoui assure également que «vers la fin 2016, nous allons certainement dépasser les prévisions». Selon lui, ces projections de reprise de la production, qui devrait marquer la rupture avec près d'une décennie de repli, est «liée dans une large mesure à des investissements mineurs qui ont permis surtout d'optimiser les ressources en pétrole et gaz déjà existantes, tout en réduisant les coûts de ces investissements». «Nous avons pu donc réussir le défi d'optimiser la production à moindre coût», s'est-il félicité. M. Mazouzi qui n'a pas voulu divulguer les chiffres définitifs de production pour l'exercice précédente, a, néanmoins avancé plusieurs exemples de gisements pétroliers et gaziers où l'optimisation des ressources avec des investissements «marginaux» ont permis de tirer la production vers le haut. Il s'agit, notamment de Hassi R'mel qui a enregistré une hausse de 7 millions de mètres cubes par jour de gaz en atteignant un taux de réalisation de 103%. Pour Hassi Messaoud, le plus grand puits pétrolier en exploitation, le même procédé a permis de porter la production à 47 000 tonnes par jour, soit une hausse de plus de 4 000 tonnes. De même pour le gisement d'Oued Ennoumer (sud-est du chef-lieu de Ghardaïa) avec une réalisation de 105% par rapport aux objectifs assignés et une production supplémentaire de 4 000 barils par jour. Il s'agit aussi du complexe gazier de Tiguentourine dont la remise en marche du train N3 sera avancée au mois d'avril prochain au lieu de juin après plus de trois ans à l'arrêt suite à l'attaque terroriste de 2013. Abordant cette question liée à la production pétrolière, le ministre de l'Energie a souligné auparavant que «nous n'avons pas le choix, nous sommes dans l'obligation d'augmenter nos capacités de production pour garantir une indépendance énergétique à long terme au moment où la demande nationale sur l'énergie augmente sans cesse». Sur ce plan, M. Khebri a affirmé que la stratégie énergétique de l'Algérie, à l'horizon 2030, s'articule autour de l'augmentation de la production et de la rationalisation de la consommation, assurant que les investissements dans le secteur de l'énergie seraient «poursuivis normalement en dépit de la baisse des prix du brut et des revenus financiers du pays». Même dans l'hypothèse d'insuffisance des ressources financières de Sonatrach pour réaliser ses investissements, ce groupe public dispose de deux solutions alternatives : «La compagnie, qui n'a «aucune dette externe» jusqu'à présent, peut «recourir à l'endettement extérieur à l'instar de ce que font les grandes compagnies pétrolières, ou bien s'appuyer sur le partenariat», a-t-il soutenu.