Le P-DG du groupe pétrolier algérien s'est engagé à impliquer, d'une manière effective et tangible, les entreprises algériennes dans l'exécution du programme d'investissements sur toute la chaîne des hydrocarbures. Sonatrach va maintenir ses investissements à long terme en accordant la priorité aux projets les plus rentables économiquement. "Sonatrach se doit, naturellement, d'anticiper et de préparer la reprise tout en maintenant son effort d'investissement dans les grands projets stratégiques et structurants de long terme, d'intérêt national, que cela soit au niveau de l'Amont (exploration, délinéation, développement et exploitation des gisements), dans l'Aval (raffinage, liquéfaction et distribution) ou dans le transport par canalisation" a indiqué le P-DG de Sonatrach, Amine Mazouzi, dans un entretien à l'APS. "La priorité sera donnée aux projets les plus rentables économiquement dans toute décision d'investissement", a-t-il précisé, dans un contexte d'une forte baisse de prix du pétrole depuis le second semestre 2014. Cependant, le P-DG de la Sonatrach reste optimiste. "Ces changements cycliques impactent certes la dynamique du court et moyen terme du marché pétrolier, mais ils n'auront probablement pas d'influence sur la trajectoire à long terme du secteur énergétique" a-t-il estimé. M. Mazouzi indique que pour soutenir la croissance économique du pays, Sonatrach est engagé "résolument à augmenter, de manière significative, les réserves en hydrocarbures et augmenter naturellement les niveaux de production pour assurer de façon permanente la couverture des besoins nationaux et exporter les excédents". La priorité, a-t-il souligné, "s'inscrit dans une vision prospective que nous nous sommes fixée, à savoir le soutien de l'effort d'exploration pour assurer non seulement la sécurité d'approvisionnement national à très long terme mais aussi pour renforcer le rôle de l'Algérie en tant qu'acteur principal du commerce international de l'énergie". Un intérêt particulier est donc accordé à l'activité recherche en vue de renouveler et de mobiliser les réserves d'hydrocarbures, en mettant l'accent sur l'utilisation de nouvelles techniques et technologies. "Un programme d'évaluation et de délinéation est en cours d'exécution pour mettre à jour le potentiel de notre portefeuille de découvertes en constante évolution. Nous allons accélérer le développement de ces réserves, en tirant le meilleur avantage de l'infrastructure existante, pour optimiser notamment les coûts de développement et générer le maximum de valeur ajoutée", a-t-il expliqué. Cap sur l'optimisation des grands gisements de Hassi-Messaoud et de Hassi-R'mel Aussi, une attention particulière sera portée à l'optimisation des grands gisements de Hassi-Messaoud et de Hassi-R'mel qui recèlent d'importantes réserves d'hydrocarbures. "Nous allons donc engager un important programme afin d'améliorer la récupération de ces gisements et également augmenter le niveau de production et de nos réserves. Les efforts consentis et renforcés par l'Activité Amont vont permettre d'augmenter sensiblement nos capacités de production gazière", a affirmé M. Mazouzi, indiquant qu'au cours de l'année 2016, Sonatrach mettra sur le marché un volume important supplémentaire de gaz et des quantités aussi importantes de condensat et de pétrole brut. À partir de 2017, de nouveaux gisements seront mis en service progressivement et apporteront des quantités importantes de gaz naturel et de pétrole brut. Les efforts d'accroissement des réserves et d'augmentation de la production seront accompagnés par le développement des infrastructures de transport et des activités de transformation et de commercialisation des hydrocarbures. Sonatrach a inscrit un programme de réalisation de trois nouvelles raffineries qui vont entrer en production au premier semestre 2020 et devant générer des quantités de 3,7 millions de tonnes d'essence et 9 millions de tonnes de gasoil. La construction de ces trois nouvelles usines représente la seconde étape d'un vaste programme d'investissements dans le raffinage, qui a concerné, dans une première phase, la réhabilitation et l'extension des raffineries de Skikda, d'Arzew et d'Alger, rappelle M. Mazouzi. Dans un souci d'intégration, à terme, des capacités nationales de fabrication, il s'est engagé à impliquer, d'une manière effective et tangible, l'outil national dans l'exécution du programme d'investissements sur toute la chaîne des hydrocarbures. "Nous allons confier la réalisation de plusieurs de nos projets structurants à des compagnies algériennes dans le respect des procédures qui régissent la passation des marchés publics". R. E.