Les programmes pédagogiques de deuxième génération, qui seront lancés à la prochaine rentrée scolaire, contribueront au façonnement du modèle du citoyen algérien de demain, selon la ministre de l'Education. Ces programmes devraient tenir compte du vécu social des Algériens en matière de santé, du sens de la citoyenneté et de la protection du patrimoine culturel. Il s'agit de «l'adoption d'une approche globale, loin du travail de mémorisation», a souligné Mme Benghabrit. Elle sera marquée par l'introduction de nouveaux programmes pédagogiques et l'élaboration de nouveaux ouvrages scolaires. Des procédés de deuxième génération, de nouveaux manuels scolaires pour la première année moyenne et un ouvrage unique pour les premières et deuxième années primaires seront lancés dans le cadre de la réforme et l'amélioration de l'école engagées depuis 2003, a précisé la ministre de l'Education. La commission nationale des programmes avait mis en place un schéma national pour la formation d'inspecteurs au niveau national aux profits de 500 personnes depuis 2015. La formation profitera aussi, aux enseignants et administrateurs concernés par la refonte des programmes avant la prochaine rentrée scolaire, a indiqué Mme Benghabrit rappelant qu'il s'agit des enseignants de première et deuxième années primaires, ceux de la première année moyenne ainsi que les directeurs des établissements scolaires (primaire et moyen). Qualifiant de «bond qualitatif» l'introduction des programmes de deuxième génération, la première responsable du secteur a souligné la nécessité de connaître le degré de disponibilité de toutes les parties concernées à apporter ces changements dans les méthodes et les mesures y afférentes. Les programmes actuels élaborés en 2003 n'«ont pas été élaborés dans les meilleures conditions», en raison de l'absence d'un document, à l'époque définissant les orientations de la réforme concernant les différents paliers, selon Mme Benghabrit. Outre l'absence d'«un guide méthodologique et référentiel» mis à la disposition des concepteurs de programmes, la ministre a relevé un déficit en formation au profit des acteurs dans le système éducatif notamment les responsables des établissements scolaires. S'agissant de la conception des programmes de deuxième génération, la ministre a fait savoir que des «textes règlementaires relatifs à cette opération seront mis en place en sus de l'élaboration d'un plan de communication et l'installation d'un organe de suivi au niveau central». Les programmes pédagogiques de deuxième génération, contribueront au façonnement du modèle du «citoyen de demain» à travers l'adoption d'une approche globale loin du travail de mémorisation. Appelant à tenir compte du vécu social lors de l'élaboration des programmes notamment lorsqu'il s'agit du phénomène de la violence, de l'enlèvement, de la santé, le sens de la citoyenneté et la protection du patrimoine culturel, la ministre a expliqué que tous ces facteurs ont été pris en considération. Elle a, à cette occasion, invité les participants ayant contribué à l'élaboration des nouveaux programmes à mettre sur pied un plan d'action pour garantir le succès de cette réforme qui entrera en vigueur en septembre 2016 tout en arrêtant un calendrier précis pour son exécution.