Rendez-vous n La deuxième édition de la foire oléicole de Kabylie, dont le coup d'envoi a été donné hier à la placette du musée du centre-ville sous le thème «Pour la valorisation de l'huile de Kabylie», connaît un véritable succès dès son premier jour. De nombreux citoyens sont venus acquérir un produit du terroir de qualité à cette foire qu'organise la coopérative agricole polyvalente (Capto) en partenariat avec la Chambre de l'artisanat et des métiers et celle de l'agriculture. Prennent part à cette nouvelle édition 13 producteurs oléicoles de différentes localités de la wilaya à l'exemple de Larbaâ Nath Irathen, Ouacifs, Mâatkas et autres. L'objectif assigné à cette manifestation qui s'étalera jusqu'au 22 mars est en premier lieu de rapprocher le producteur du consommateur et également de soutenir la filière oléicole afin de préserver cette activité et par la même de sensibiliser les producteurs sur la nécessité d'améliorer la qualité du produit, en vue de son exportation. La Direction des services agricoles de la wilaya de Tizi Ouzou profitera d'ailleurs de l'occasion pour appeler les producteurs à s'organiser en coopérative dans le but de réorganiser la filière oléicole et de procéder à la normalisation du circuit de vente pour avoir une traçabilité du produit, selon M. Rachid Rahmani. Par ailleurs, soulignons que les oléiculteurs font face à de véritables problèmes de commercialisation et de stockage du produit ce qui entraîne l'augmentation du taux d'acidité de l'huile de l'olive car, faut-il le dire, le stockage des olives dans des sacs en plastique au lieu de caisses cause leur pourrissement quand on sait que la durée moyenne de la trituration des olives au niveau des huileries est de 25 jours, cela sans compter la période de récolte qui parfois s'étale sur plusieurs mois, selon des producteurs que nous avons rencontrés sur place. Pour cela, ils demandent des subventions de la Direction des services agricoles pour acquérir des caisses afin de solutionner ce problème et permettre, à l'avenir, l'exportation de l'huile d'olive. Pour sa part M. Omar Houali, de la localité de Larbâa Nath Irathen, insistera sur le fait de livrer les olives aux huileries le plus tôt possible pour éviter leur pourrissement, cause de la hausse du taux d'acidité et demandera pour l'occasion l'instauration d'un laboratoire de contrôle de la qualité de l'huile pour pouvoir prétendre à une labellisation. « Le taux d'acidité de l'huile de consommation doit être en dessous de 03,3, alors que l'huile dite extra vierge ne doit pas dépasser 07, afin de pouvoir l'exporter ». En outre, il est utile de rappeler que la saison oléicole 2016 a connu une hausse considérable de production estimée a plus de 10 millions de litres en comparaison avec l'année dernière où uniquement 7 million de litres ont été récoltés, dépassant largement les prévisions de la direction locale des services agricoles estimées au départ à seulement 8,6 millions de litres.