Nouveauté Si on est amené, selon Hamraoui Habib Chawki, à définir la télévision, ce serait en ces termes : «Divertissement, proximité et réconciliation». Hamraoui Habib Chawki a présenté, hier, la grille des programmes de la saison 2004-2005. C?est ainsi qu?il y aura de nouvelles programmations remarquées, comme, et à titre d?exemple, Top Star, une émission de variétés dont le principe consiste à faire concourir des candidats chanteurs (filles et garçons) pour enfin déceler la nouvelle star de la chanson. Ce programme s?inspire du concept de l?émission A la recherche de la nouvelle star de M6. Sahrat el malayine est calquée sur le modèle de Qui veut gagner des millions ? Fasila est une émission de jeu qui repose sur la présence de 3 candidats devant trouver les titres ou interprètes originaux des extraits musicaux joués par l?orchestre présent. La télévision algérienne a beaucoup misé sur le divertissement, soit 46,10%, contre 31,97% éducation et culture, et 21,92% information. Autre nouveauté : plus de place pour tamazight. «Nous passons de 4 à 8%» constate-t-il. Et de souligner : «Nous comptons bientôt ouvrir une chaîne uniquement en tamazight» Les programmations sont conçues, selon l?intervenant, à partir de la réalité culturelle, sociale et économique que vit le public. «A travers nos trois antennes, nous essayons d?apporter des améliorations, un nouveau souffle, une nouvelle stratégie, répondant ainsi à la demande du public. D?ailleurs nous tenons compte des aspirations de nos téléspectateurs. Et à cet effet, il n?y a pas d?exclusion, ni de choix ni encore de ségrégation dans la programmation, notre politique est de s?ouvrir au maximum sur toutes propositions et de tenir compte surtout des sensibilités du public», affirme-t-il. «La télévision algérienne se veut un service public, et notre action est basée sur trois fondements : se réconcilier avec le public ; répondre aux goûts et à la sensibilité du grand public et enfin, concevoir des programmes familiaux.» Depuis quelques années, la télévision, selon l?intervenant, cherche à se hisser à un certain niveau, devenant ainsi plus professionnelle. Elle s?est enrichie de productions nationales, soit de 77,87% contre 18,71% arabes et 3,48% occidentales. «Depuis deux ans, la télévision travaille avec le secteur privé pour produire en partenariat des feuilletons. On est passé de 4 à 8 %», constate-t-il, ajoutant que «notre souci est de développer et d?améliorer la production nationale et de développer le secteur de l?audiovisuel. Et je n?arrête pas devant la dynamique de la production nationale. Bien au contraire, je l?encourage.» Le directeur est enfin revenu sur le défi que l?Entv veut relever, à savoir «une télévision qui se transforme, qui s?adresse à tous, qui privilégie la création et l?originalité, qui ouvre ses antennes à toutes les sensibilités d?expressions audiovisuelles et artistiques, qui favorise à travers ses programmes l?accès du plus grand nombre au patrimoine historique et culturel, qui s?ouvre sur le monde extérieur, mais restant fière et jalouse de son algérianité, qui demeure fidèle à sa mission de service public, conviviale et familiale?».