Démarche n La figue de Beni Maouche va être lalelliser par le comité national de labellisation des produits agricoles, dés le mois de mai prochain. Cette reconnaissance, destinée à garantir l'origine et la qualité du produit, intervient en guise d'aboutissement d'un démarche, entamée depuis octobre 2014, dans le cadre d'un jumelage avec l'union européenne et achevée par la mise en place d'un cahier de charges et de critères adapté à cette distinction, a-t-on précisé hier mardi, à la direction de wilaya des services agricoles. Pour ce faire, les experts européens délégués à cette mission ont effectué une dizaine de sorties dans les différents vergers, rencontré autant de fois les professionnels de la filière, et organisé un voyage d'étude en Italie, a-t-on ajouté. Plus de 300 figuiculteurs, 04 transformateurs 05 conditionneurs ont adhéré à cette démarche, étalée sur 11 communes de la wilaya de Bejaia et 10 communes de la wilaya de Sétif, toutes intégrées sous le même label de Beni-Maouche. Le choix a été effectué sur la base, des critères établis, et de la ressemblance autant des conditions de production et des conduites culturales que des traditions qui entourent le fruit, a-t-on expliqué, indiquant que la liste reste ouverte aux circonscriptions désireuses de promouvoir leur produit, «pour peu qu'elles adhèrent au cahier des charges». Cette «certification», revendiquée depuis des années par les agriculteurs de la wilaya de Bejaia est perçue comme une opportunité idoine pour orienter la production de la figue de façon massive sur le créneau international. Béni Maouche est un petit village perché à plus de 800 m d'altitude dans la petite Kabylie. Dans cette région et plus particulièrement à Béni Maouche, le figuier constitue la seule richesse du village. Comme l'olivier, ces deux arbres méditerranéens ont pendant longtemps été la source essentielle de subsistance des populations kabyles. La figue de Béni Maouche s'apparente à l'une des meilleures figues de toute l'Algérie en particulier pour sa qualité nutritionnelle et surtout sa longue période de conservation une fois séchée. Cependant aujourd'hui la figue algérienne est bradée aux frontières pour rentrer dans les quotas du Maroc et de la Tunisie destinée par la suite à l'UE. Le comble du désarroi, en Algérie ce sont les figues turques que l'on trouve à bas prix sur le marché qui envahissent les petits commerces. Dans le passé, Bejaia, exportait annuellement jusqu'à 20.000 tonnes de figues sèches. Bejaia constitue le premier bassin figuicole national, avec une superficie occupée de 10.302 hectares et un verger de plus de 01 million d'arbres, produisant près de 300.000 quintaux de figues par an.