La nouveauté de cette année est la naissance de la coopérative des figuiculteurs de la daïra de Béni Maouche, ce qui permettra de développer cette filiale agricole. En dépit des dégâts subis par les figuiers à la suite des précipitations enregistrées durant le mois de septembre dernier, la 11e édition de la fête de la figue de Béni Maouche a finalement eu lieu. En effet, plusieurs dizaines d'exposants ont pris part, le week-end passé, à cette foire agricole qui s'est tenue, trois jours durant, au chef-lieu de la daïra de Béni Maouche, 80 km au sud de Béjaïa. Une foule nombreuse, venue des quatre coins de la Kabylie, mais aussi de M'sila, de Boumerdès, de Sétif, d'Alger et de Béchar, était présente à la cérémonie d'ouverture de cette 11e édition, qui s'est déroulée dans une ambiance festive. L'événement qui est devenu une tradition dans cette région montagneuse, connue pour la variété et surtout la qualité de ses figues, a permis aux visiteurs de déguster et s'offrir ce fruit rustique, présenté sous toutes ses formes. Des figues fraîches et sèches, des figues trempées dans l'huile d'olive, des confitures et des gâteaux traditionnels à base de figue... sont autant de produits de terroir qui ne laissent pas indifférents les hôtes de la tribu des Ath Maouche. La nouveauté de cette année est la naissance de la coopérative des figuiculteurs de la daïra de Béni Maouche. Une organisation créée au début de l'année en cours par un groupe d'agriculteurs de cette région, dont le but est de développer cette filière agricole en quête de labellisation. "Notre coopérative n'a eu pour le moment aucune subvention ou autre aide de la part de l'Etat. Néanmoins, cette initiative nous a permis de créer une dizaine d'emplois dont ont bénéficié nos femmes. Nous produisons, avec les moyens du bord, des confitures qui ont pu rivaliser avec des produits d'autres régions d'Algérie, voire d'autres pays. Nous avons acquis ce savoir-faire grâce au concours d'une spécialiste française qui a séjourné quelques semaines ici, à Béni Maouche. Nous voulons moderniser notre activité, en important quelques machines de l'étranger, mais nous ne savons plus quoi faire", nous a déclaré M. Hamoum, président de la coopérative des figuiculteurs de Béni Maouche. Et à son camarade Sahki Djamel d'enchaîner : "On nous a promis de nous aider, mais on ne voit rien venir, que des promesses !" Selon les services agricoles de la wilaya de Béjaïa, la récolte figuicole de cette saison devrait atteindre d'ici la fin de ce mois d'octobre la barre de 188 000 q, alors que la production annuelle enregistrée durant les années précédentes à 2010 dépassait largement 300 000 q dans la seule daïra de Béni Maouche. K. O Nom Adresse email