Résumé de la 5e partie n Le prince tomba malade d'un grand mal et la fièvre ne le quitta ni jour ni nuit… L'année suivante, elle eut un nouvel enfant, un enfant comme le premier, à la belle chevelure d'or. Au bout de quarante jours, il disparut aussi. Le roi et la reine dirent alors à leur fils : — Remarie-toi ! Quel bien peut-il nous venir de la fille du serpent ? Mais le prince qui mettait son espoir en Dieu répondit à la reine et au roi : — J'ai choisi Jedjiga pour elle-même et non pour les enfants qu'elle me donnerait. La jeune princesse eut successivement sept garçons, sept garçons à la chevelure d'or qui tous, lui furent ravis quarante jours après leur naissance. Elle fut surnommée : «celle qui croque ses enfants». Mais le prince l'aimait toujours. Huit ans s'étaient écoulés depuis que Jedjiga avait quitté la caverne du serpent pour la cour du roi quand un soir, elle dit au prince : — Demain, conduis-moi vers mon père, afin qu'il me pardonne... Il fit selon son désir. Comme ils arrivaient près de la caverne, le prince et la princesse virent six petits garçons aux cheveux d'or qui jouaient et se poursuivaient de façon charmante. Un vieillard élevait dans ses bras le septième enfant aux cheveux d'or. La princesse cherchait des yeux le serpent. Alors le vieillard s'avança et lui dit : — Ne le cherche pas, c'est moi. Il y a longtemps, une nuit, j'ai marché sur un serpent par mégarde. Il s'est vengé en me rendant serpent comme lui. Mais il est mort et son pouvoir sur moi est mort. Il dit encore : — Le jour où tu m'as quitté pour aller vers ton époux, je t'avais recommandé de ne pas revenir en arrière. Tu es revenue et tu m'as surpris en train de boire du sang. Tu m'as humilié et je t'ai dit : «Tu t'en repentiras». Il tendit à la princesse le bébé qu'il avait dans les bras et se tourna vers le prince : — C'est moi, prince, qui suis venu chercher tes enfants les uns après les autres pour punir ma fille. Je les ai élevés avec tendresse, comme j'ai élevé leur mère. Sept fois, prince, tu t'es trouvé devant un berceau vide et tu n'as pas humilié ma fille. Tu l'as aimée au contraire et tu l'as protégée. Voici tes enfants... je te les rends. Et il poussa vers lui les six enfants aux cheveux d'or. Mon conte est comme un ruisseau, je l'ai conté à des seigneurs..