Résumé de la 3e partie ■ Quand le prince vit la belle jeune fille, il dit à son père qu'il voulait l'épouser, mais le roi s'y opposa... Le serpent répondit : Roi, il y a sept ans qu'elle est venue à moi. Je l'ai élevée comme ma fille. Elle m'est plus chère que le haut-ciel. Mais puisque, ô roi, tu la veux, la voici : je te la confie. Comble-la de présents et veille sur elle comme je l'ai fait moi-même jusqu'ici. Quant à moi, je ne te demanderai qu'une chose : une outre de sang. Le jour où elle devait se séparer de lui pour suivre le roi à la cour, le serpent dit à la jeune fille : — Va ma fille, sois vaillante, va et ne regarde surtout pas en arrière mais toujours en avant ! Elle monta une jument toute caparaçonnée de soie et le roi l'escorta. Mais au bout d'un moment elle s'écria : — J'ai oublié mon peigne ! Elle descendit de sa monture et courut vers la caverne où elle surprit le serpent en train de se repaître de sang. Elle le vit changer d'expression. Il lui dit, tout honteux : — Ne t'avais-je pas recommandé de ne pas revenir en arrière ?... Tu t'en repentiras ! Elle s'en retourna tout effrayée vers le roi. Elle vécut heureuse à la cour durant quelques mois. Le prince, son mari l'aimait tendrement. A la grande joie de toute la famille royale, elle mit au monde un enfant aux cheveux d'or, un enfant à sa ressemblance. Elle garda le lit quarante jours et puis, un matin, elle se leva pour se mêler à la vie de la cour. Lorsqu'elle revint vers l'enfant, il avait disparu. On le chercha partout, on remua ciel et terre pour le retrouver mais en vain. L'année suivante, elle eut un nouvel enfant, un enfant comme le premier, à la belle chevelure d'or. Au bout de quarante jours, il disparut aussi. Le roi et la reine dirent alors à leur fils : — Remarie-toi ! Quel bien peut-il nous venir de la fille du serpent ? Mais le prince qui mettait son espoir en Dieu répondit à la reine et au roi : — J'ai choisi Jedjiga pour elle-même et non pour les enfants qu'elle me donnerait. La jeune princesse eut successivement sept garçons, sept garçons à la chevelure d'or qui tous, lui furent ravis quarante jours après leur naissance. Elle fut surnommée : «celle qui croque ses enfants». Mais le prince l'aimait toujours. A suivre