L'intégration de la langue amazighe dans le système éducatif et son enseignement évoluent «lentement» et rencontrent moult difficultés dans la wilaya de Ghardaïa, ont estimé hier des associations de parents d'élèves amazighophones. Tamazight, corpus linguistique millénaire et partie intégrante du patrimoine culturel national, doit être promue et généralisée dans le secteur de l'enseignement à travers la mise en place d'une planification et d'une standardisation linguistique, en plus de manuels pédagogiques et de moyens audiovisuels pour son enseignement, ont souligné à l'APS des membres de ces associations de parents d'élèves. L'absence d'enseignants maîtrisant bien la langue amazighe et les méthodes pédagogiques pour pouvoir l'enseigner et le manque de manuels scolaires figurent parmi les principaux obstacles qui laissent l'enseignement de tamazight «aléatoire» dans la région de Ghardaïa, jugent-ils. Ce déficit en moyens humains et matériels pédagogiques pour l'enseignement de tamazight dans les établissements scolaires de Ghardaïa a été confirmé par les services de la direction locale du secteur de l'éducation nationale. Des mesures jugées importantes ont été prises par le ministère de l'Education nationale pour la généralisation de l'enseignement de tamazight dans toutes les écoles algériennes, a indiqué le directeur de l'éducation de Ghardaïa, Amar Tebani. La généralisation de l'enseignement de tamazight est tributaire de la disponibilité d'enseignants formés et spécialisés dans cette langue, de la qualité des programmes dispensés, ainsi que des moyens pédagogiques mis en place, a-t-il souligné. Dans la wilaya de Ghardaïa, tamazight est enseignée dans trois classes situées dans la région de Guerrara par un enseignant volontaire, avec 152 élèves profitant de l'enseignement de cette langue sans manuels scolaires et autres supports pédagogiques pour son enseignement, selon la Direction de l'éducation.