Résumé de la 2e partie n H'niya avait peur du jeune homme mais celui-ci se montra si drôle dans sa façon de parler qu'elle se rassura. Mieux, elle se montra même familière avec lui. Mais le jeune homme ne donna pas l'air d'avoir remarqué que H'niya était trop familière par étourderie. Il la fixa de son regard noir de faucon et lui dit d'une voix à la fois chaude et réconfortante : - Pourtant, vous devriez rire très souvent. Quand vous riez, vous êtes très belle. Elle écarquilla ses yeux malicieux. - Insinueriez-vous que maintenant que je ne ris pas, je suis une laideronne ? - Non... je n'ai jamais insinué une telle horreur. Vous êtes très belle, mais quand vous riez, vous l'êtes davantage encore. Elle baissa la tête. Si elle ne se retenait pas, elle lui retournerait le compliment. Son regard fureteur se balada le long de ses grandes jambes poilues et s'arrêta sur le livre qu'il avait posé à ses pieds. - Que lisez-vous ? - Je n'étais pas en train de lire... votre arrivée m'a complètement perturbé. - Ah ! Parce que vous étiez là déjà quand nous sommes arrivées, mon amie et moi ? Elle regretta d'avoir posé cette question car leurs regards s'étaient croisés trois fois avant même qu'elle n'étalât sa longue serviette sur le sable. C'était d'ailleurs la proximité du jeune playboy qui avait déterminé leur installation à cet endroit-là. Pour faire oublier cette bourde, elle lui rappela la question précédente. - Vous ne m'avez pas dit ce que vous lisez. Pour toute réponse, il lui tendit le livre et elle lut avec intérêt le nom de l'auteur et le titre : R.H. Barrow, Les Romains. - Ça a l'air d'être un livre intéressant, jugea-t-elle. - Très intéressant ! C'est un livre qui traite de l'apparition de l'Empire romain et sa désagrégation. J'ai toujours été intrigué par la décadence et la disparition des anciennes civilisations telles que celles des Egyptiens, des Babyloniens, des Grecs etc., et par moments, je me surprends à me demander si les puissances mondiales d'aujourd'hui ne finiront pas par subir le même sort. Pendant qu'il parlait, H'niya le contemplait avec admiration et fascination. Elle se trouvait, sans le moindre doute, avec quelqu'un de très instruit. Très beau et très instruit ! Il correspondait à l'homme idéal dont toute fille normalement constituée ne pouvait s'empêcher de rêver. Le type d'homme qui la faisait fantasmer. - Vous êtes professeur d'histoire ? A suivre…