Résumé de la 102e partie n Eliza Barrow a décidé de quitter la maison de son cousin où elle vivait, jusqu'à présent, avec son jeune neveu. Eliza Barrow qui vient de décider, en ce mois de juillet de l'année 1910, de quitter la maison de son cousin Vonderahe, est une femme de 48 ans. Plutôt laide, assez grosse, c'est une femme bavarde et querelleuse, peu instruite et surtout cupide. On ne comprend d'ailleurs pas comment elle a pu recueillir son neveu, Ernest Grant, âgé de sept ans : elle calcule tout, jusqu'au moindre sou, rogne sur tout… Elle ne manque pourtant pas de ressources, avec des valeurs, des bijoux et de l'argent… Mais elle veut toujours obtenir plus, grossir sa fortune… Le hasard allait lui faire rencontrer un homme qui lui ressemble : Frederik Henry Seddon qui s'apprête à lui louer un étage de son habitation, au 63 Tollington Park, à Londres. Seddon est plus jeune que Barrow – il a 40 ans – il est petit et chauve mais il a le même défaut que sa future locataire : la cupidité. Il est marié, il a cinq enfants, mais sa famille compte très peu pour lui : tout ce qui l'intéresse, c'est gagner plus d'argent… D'ailleurs il n'occupe qu'un étage de sa maison, le reste étant loué. Il travaille à la London and Manchester Industrial Insurance Company et il vient d'être promu au poste d'inspecteur régional. A force d'économie et sans doute aussi de fraude, il est parvenu à acquérir une maison, où il vit avec sa famille, et à s'assurer un revenu annuel de 400 livres. En recevant Eliza Barrow, il a tout de suite compris à qui il avait affaire. C'est une femme avare et avide, mais ignorante. Il décide donc de l'appâter, en lui faisant miroiter des gains, à la fois faciles et élevés. — Vous avez des valeurs, lui dit-il — Oui, dit-elle, d'un air méfiant, des «valeurs indiennes»… — Elles dorment à la banque… Pourquoi ne pas les valoriser ? Eliza semble intéressée. — Je veux bien, mais je n'ai pas confiance ! Il me faudrait un conseiller fiable ! Seddon sourit. — Ce conseiller, vous l'avez, ma chère ! Il lui rappelle alors ses fonctions. — Laissez-moi placer vos valeurs… Vous recevrez, en compensation, une rente viagère de 3 livres, payables à la semaine ! L'inspecteur des assurances voit s'allumer une lueur de cupidité dans les yeux de la femme. — C'est à voir, dit-elle — Je crois que vous devriez accepter ! Eliza Barrow prend quand même du temps pour réfléchir à la proposition. Le 14 octobre, elle cède ses valeurs – qui s'élèvent à 1 600 livres – à Seddon qui s'engage à lui payer trois livres de rente hebdomadaire. Trois livres, elle a de quoi vivre à l'aise avec son neveu… Avec cette rente, elle pense qu'elle est, pour le reste de sa vie, à l'abri du besoin. En effet, le principe d'une rente viagère est de durer toute la vie… A quarante-huit ans, en bonne santé, elle compte vivre encore longtemps… Mais c'est mal connaître Henry Seddon qui, lui, ne pense qu'à s'enrichir… Il n'a certainement pas prévu de l'entretenir aussi longtemps qu'elle le souhaite ! (à suivre...)