Chiffres n Les statistiques inquiétantes relatives aux accidents de la circulation font état de 4 500 morts par an et plus de 55 000 blessés, dont la prise en charge coûte l'équivalent de 1,35% du PIB. Les infractions portant sur le non-respect du code de la route révèlent 5 873 infractions liées au feu rouge pour le seul premier trimestre 2016 à travers le territoire national. Cette infraction classée au 4e degré, car pouvant entraîner des blessures graves, voire mortelles, implique le retrait immédiat du permis de conduire et une amende de 4000 DA, qui s'élève à 6000 DA en cas de non-paiement. Le contrevenant est également poursuivi en justice s'il est responsable d'un accident ayant fait des victimes. Et en la matière, il ne se passe pas une journée sans que le deuil frappe une famille algérienne. Rien que pour le premier trimestre 2016, cent soixante-douze personnes ont trouvé la mort, tandis que 4 398 autres ont été blessées dans 3 796 accidents de la circulation survenus au niveau des zones urbaines. Et comme prévu, l'élément humain demeure la principale cause des accidents de la circulation à hauteur de 98,40%, soit, neuf sur dix. Les automobilistes sont ainsi à l'origine de la majorité des sinistres. L'état des véhicules, des routes, et les piétons sont responsables des accidents de la route à hauteur de 4,3%, 4,40% et 7,3% respectivement. L'excès de vitesse, les dépassements dangereux et les manœuvres dangereuses interviennent à 40,66%, 12,45% et 5,49% respectivement dans les accidents de la route outre le non-respect de la distance de sécurité (5,13%). En somme, le non-respect du code de la route, dont notamment l'excès de vitesse, qui représente 37,62% des accidents enregistrés, sont les causes principales des accidents. Les conducteurs des véhicules de transport en commun sont, pour leur part, responsables de la mort de 24 personnes en moyenne sur 100 accidents. Dans ce triste palmarès, la wilaya d'Alger figure en tête avec le plus grand nombre d'accidents de la route, suivie de M'sila, Biskra, Oum El-Bouaghi et Médéa. Il est néanmoins permis d'espérer de voir des changements dans le comportement de nos conducteurs, après la légère baisse annoncée par la Gendarmerie nationale dans le bilan de 2015, comparativement aux années précédentes. Avec moins de 4,2% du nombre de morts et moins de 14,20 % de blessés enre-gistrés en 2015 comparativement à 2014, le bilan durant l'année passée révèle en effet une légère baisse des accidents de la route. Cette décroissance est imputée aux mesures prises, ces dernières années par l'Etat, en vue de lutter contre ce phénomène. On pourrait citer dans ce cadre l'application de mesures cœrcitives, l'obligation du contrôle technique des véhicules et l'amélioration du réseau routier. Une lecture détaillée des statistiques, a relevé aussi qu'en 2015, les transports de marchandises ont été à l'origine de 671 accidents en zones urbaines et d'autres en zones rurales, soit un total de 3167 accidents, ce qui représente 8,97 % de l'ensemble des véhicules impliqués. Les transports en commun ont causé, à eux seuls, 470 accidents en zones urbaines et 461 autres en zones rurales, durant la même année, soit un total de 931 accidents. En revanche, les motocycles ont été à l'origine, toujours en 2015, d'un plus grand taux d'accidents, avec 9,92% des véhicules impliqués, alors que les piétons ont causé près de 50% des accidents de la route dans les zones urbaines.