Récompense n Les premiers contrats les plus juteux et les plus recherchés ont été évidemment signés avec Rome pendant que Laurent Fabius contemplait le désastre politique qu'il a provoqué par son intransigeance. Après plusieurs années de boycott international et d'isolement, la République islamique d'Iran sort de l'ombre. Le président Rohani peut enfin parcourir le monde sans être hué ni conspué par le public. Mieux, il est l'invité par excellence que l'on choit, que l'on ménage et dont on respecte le moindre désir et le moindre souhait. Au point d'ailleurs que les services du protocole du gouvernement Matteo Renzi en Italie ont recouvert d'un voile pudique et blanc toutes les statues et toutes les œuvres picturales représentant des nus. Les femmes chargées de l'orienter et de lui expliquer quelque chose qu'il n'aurait pas compris ont mis volontairement un foulard pour cacher leur coiffure et leur chevelure. C'est l'Italie qui a été choisie pour la première sortie de Rhani. Pas la France. Et cela pour la bonne et simple raison que les français ont été pendant de longs mois de négociations à Genève sur le nucléaire iranien les pires adversaires de Téhéran, ses pires cauchemars comme si Paris était mandaté par Israël. Les premiers contrats les plus juteux et les plus recherchés ont été évidemment signés avec Rome pendant que Laurent Fabius contemplait le désastre politique qu'il a provoqué par son intransigeance. Le manque à gagner de Paris dans cette affaire se chiffre en milliards d'euros. Mais pourquoi l'Europe courtise à ce point la République islamique d'Iran ? Réponse : ce pays est devenu fréquentable et a donné au monde entier des gages très fermes et très sérieux de sa volonté d'en rester au nucléaire civil. Certes le comportement du prédécesseur de Rouhani, l'ancien maire de Téhéran, Ahmedinedjad n'a pas été du goût des Américains et des chancelleries occidentales. Ses déclarations tranchées et sans nuances sur l'Etat d'Israël lui vaudront l'animosité de tous les amis de Tel-Aviv. Et ils sont nombreux dont bien sûr les Etats-Unis d'Amérique. Rohani a, par contre, la réputation d'être un libéral et un excellent négociateur rompu aux consensus.