Initiatives Le conférencier est revenu sur les questions de l?actualité nationale. «Seule la tenue d?élections générales, plus particulièrement des législatives anticipées, dans les meilleurs délais, pourra mettre fin à la situation actuelle dans laquelle le pays se débat», tel a été le point nodal de la conférence de Amara Benyounès, secrétaire général de l?Union pour la démocratie et la République (UDR), tenue hier au Centre international de presse (CIP). L?orateur a tenu à poser quelques questions ayant trait à l?actualité politique. Il dira en substance : «Il y a des problèmes importants qui n?ont pas encore trouvé des réponses, leur solution passera par la relance économique génératrice de richesses et d?emplois.» Pour les conflits sociaux et d?autres problèmes «d?urgence», l?interlocuteur voit l?issue dans «le dialogue qui doit être privilégié», louant, au passage les initiatives du président de la République auquel Benyounès n?omet pas de réaffirmer son indéfectible soutien. «Le conseil national de l?UDR réitère son soutien à l?ensemble des réformes», dira-t-il avant d?arriver au clou de la conférence : les amendements du Code de la famille. Sur ce registre, le dirigeant de l?UDR pense que ce projet «est le début des réponses à la question de la femme algérienne et le résultat de son combat démocratique». Il avouera qu?une alliance avec d?autres partis «fera un front commun pour faire aboutir ces amendements». Benyounès fera des reproches à certains partis démocrates coupables à ses yeux de «n?avoir pas encore choisi leur camp par rapport à ce projet» et réservera des critiques virulentes aux partis du courant islamiste, le MSP comme première cible. Pour lui, le parti d?Aboudjerra Soltani est parmi ceux qui veulent «la soumission de la femme et qu?elle reste l?un de leurs sujets intégristes». Sur ce registre, le numéro un de l?UDR confirme sa détermination à «mener le combat contre cette démagogie et ces idées idéologiques». Interrogé sur son éventuelle intégration à l?alliance présidentielle, il dira que cela reste tributaire d?une «décision mature et consciente; adhérer à cette alliance n?est pas un tabou». La question sur l?officialisation de tamazight avait, elle aussi, sa part dans les débats. Benyounès indiquera à ce sujet : «J?ai toujours milité pour cette langue et j?oppose l?idée de la faire adopter par voie référendaire. Les Algériens n?ont pas voté pour la langue arabe !» La liberté d?expression et l?emprisonnement des journalistes n?ont pas été oubliés par le conférencier. A cet effet, il a exprimé son opposition à l?emprisonnement des journalistes «quel que soit l?article incriminé» avant de rappeler à tout le monde que «la liberté d?expression fait partie de la démocratie».