Le président Bouteflika ne compte pas écourter son mandat présidentiel. Il ne partira pas avant terme. Abdelaziz Belkhadem était catégorique jeudi dernier. En réponse à une question d'un journaliste lors d'un point de presse à Alger, le secrétaire général du FLN dira : « Il n'y aura pas d'élection présidentielle anticipée. » Pour étayer ses propos, Abdelaziz Belkhadem, également chef du gouvernement, a tenté de replacer dans son contexte la « fameuse » phrase de Abdelaziz Bouteflika « glissée » lors de son discours devant les walis le 9 décembre au Palais des nations, à Alger. « Il m'est facile, aujourd'hui que tous les indicateurs sont au vert, de me retirer et de convoquer une élection anticipée, mais le problème c'est l'avenir et cet avenir, si nous ne travaillons pas, sera incertain », avait déclaré le 9 décembre Abdelaziz Bouteflika. Certains observateurs en avaient vu un appel à peine « voilé » à une élection présidentielle anticipée. Mais M. Belkhadem, l'homme proche du Président, dénote le contraire. « Le président de la République n'a pas parlé d'élection présidentielle anticipée. Il a seulement dit que, s'il veut, la conjoncture lui est favorable pour convoquer une élection anticipée en se référant à certains indices bien précis, notamment la bonne santé financière du pays », a-t-il clamé, précisant que Bouteflika n'a à aucun moment appelé à la tenue d'une telle élection. M. Belkhadem affirme en outre que l'interprétation allant dans le sens de la tenue de l'élection présidentielle anticipée est complètement « fausse », car une telle « initiative n'est absolument pas à l'ordre du jour ». Abdelaziz Belkhadem a ainsi mis fin aux spéculations selon lesquelles le chef de l'Etat aurait fait cette déclaration en vue de préparer l'opinion nationale à une telle « option » qui aurait été dictée par la détérioration de son état de santé. Mais là n'est pas le seul démenti qu'apportera M. Belkhadem à ce qui se dit et s'écrit dans la presse. Le chef du gouvernement a en effet écarté l'idée selon laquelle un remaniement gouvernemental s'opérerait avant la fin de l'année.