Certitude n Seul candidat à sa propre succession, Mahfoud Kerbadj sera reconduit, demain à l'occasion de la tenue de l'assemblée générale élective, à son poste de président de la LFP. La Ligue de football professionnel de football (LFP) tiendra demain matin, au Centre technique national de la FAF à Sidi Moussa, son assemblée générale élective avec comme seule candidature retenue, par la commission de candidature et de recours, celle du président sortant, Mahfoud Kerbadj. Ce dernier, qui avait annoncé à, au moins deux reprises son départ définitif des affaires de la Ligue, est revenu sur sa décision sur «insistance des présidents de clubs» pour postuler à un autre mandat. Pour y parvenir, il n'aura qu'un seul concurrent : lui-même ! En effet, la commission des candidatures et de recours avait, le 19 mai dernier, rejeté la candidature de Mourad Lahlou qui, selon elle, avait déposé son mandatement hors délai. Du coup, l'AG élective de demain ne sera qu'une formalité pour Kerbadj, alors que l'idéal aurait été qu'au moins un candidat se serait lancé dans la course avec un débat autour de programme sur la problématique du football professionnel, dont le projet bat de l'aile depuis son lancement en 2010. D'ailleurs, le processus de renouvellement des instances et structures du football a tourné au simulacre puisque les postulants sont uniques et n'ont pas besoin de passer par les urnes. On reprend les mêmes et on recommence. Le système est ainsi fait et arrange, apparemment, tout le monde. Aucune ambiance de campagne, aucun projet et encore moins de débat contradictoire ne sont venus meubler la période précédant toute élection. Le processus de 2016 marque une régression significative par rapport aux années passées, notamment par rapport à cette question des experts devenus des membres indépendants qui est loin d'être conforme à la loi 13-05 du 23 juillet 2013 relative à l'organisation et au développement des activités physiques et sportives, qui fixe le cadre légal de renouvellement des structures et instances. Que dire des présidents de toutes ces Ligues qui n'ont pas daigné respecter la réglementation en démissionnant officiellement de leur poste car postulant à leur propre succession. Il n'est pas interdit à ce que Mahfoud Kerbadj ou Ali Malek et les autres se représentent pour un autre mandat, mais qu'il y ait un minimum de respect des principes démocratiques et de débats d'idées et de projets fructueux sur l'avenir d'un sport roi sclérosé par des maux comme la violence, la corruption, le dopage, l'incompétence, l'affairisme et la voyoucratie.