Avenir n Assurant le poste d'entraîneur en chef de l'équipe nationale depuis le départ du Français Christian Gourcuff, Nabil Neghiz a bien réussir la mission qui lui a été confiée. Après avoir bien encadré la sélection durant les deux phases de préparation qui se sont déroulées au Centre technique de Sidi Moussa, puis à Victoria, la capitale seychelloise, Neghiz a présenté un onze conquérant en dépit de l'absence de plusieurs cadres de l'équipe. Analysant la physionomie de la partie, le sélectionneur national a affirmé que ses hommes avaient la possibilité de l'emporter sur un score nettement plus large. «Je crois que nous aurions pu remporter cette confrontation par un score nettement plus large si mes joueurs avaient su concrétiser toutes les occasions qu'ils se sont procurées», estime-t-il, non sans rendre un grand hommage à son groupe, ajoutant : «Dieu merci, je pense que les joueurs ont su être à la hauteur de la responsabilité. Ils ont sorti un bon match malgré les difficultés de la préparation après le forfait de plusieurs joueurs. Dès l'entame, nous avons pris les choses en main. Des occasions faciles ont été ratées, donnant un peu d'assurance à l'adversaire. Ce dernier a profité de notre engagement offensif pour amorcer des contres dangereux, dont certains ont failli faire mouche. En deuxième période, nous étions tout simplement supérieurs sur tous les plans», a-t-il ajouté. Sans faire de bruit, comme le faisaient ses deux prédécesseurs, Halilhodzic et Gourcuff, l'ex-coach du WA Tlemcen et du CRB Aïn Fekroune a fait le travail qu'il fallait, contribuant ainsi à la qualification des Verts, tout en faisant honneur à l'entraîneur local, quelque peu discrédité ces derniers temps. A la fin de la rencontre face aux Seychelles, Neghiz s'est disposé à poursuivre sa mission dans le staff technique des Verts, tout en affirmant qu'il acceptera volontiers n'importe quelle décision de la FAF quant à son avenir en sélection. «Je suis un Algérien prêt à tous les sacrifices pour ma patrie. J'ai accepté volontiers d'assurer l'intérim, car je n'avais pas le droit de fuir mes engagements envers mon pays. Dieu merci, nous avons gagné le match et nous sommes, du même coup, qualifiés à la CAN. Mon sort est désormais entre les mains du président de la fédération. Je suis prêt à toutes les éventualités. Toute décision de la FAF me concernant est la bienvenue. Si on me demande de rester, je le ferai sans hésitation. Il y va de mon devoir envers ma nation. Dans le cas contraire, je m'en irai tout autant heureux, car je serais parti avec le sentiment du devoir accompli. Je remercie le président de la FAF de m'avoir donné l'opportunité d'entraîner l'équipe nationale et de me former au haut niveau pendant deux ans. J'ai vécu mes plus belles années dans le football au sein de cette équipe nationale», estime Nabil Neghiz, qui serait, selon des sources proches de la FAF, maintenu dans le staff du prochain sélectionneur national (étranger) qui sera désigné après le mois ramadan. A.S-B La maladresse Bendebka frustré pour sa première cape En attendant la nomination d'un nouveau sélectionneur national, prévue après le mois du ramadan, c'est Nabil Neghiz qui s'est acquitté de la mission de mener les Verts à la victoire face aux Seychelles. Aidé par Yazid Mansouri, Neghiz a fait le boulot presque parfaitement, n'était ce changement incompréhensible de Bendebka dans le temps additionnel, alors que ce joueur prometteur aurait pu profiter d'un match comme celui des Seychelles pour bénéficier d'un peu plus de temps de jeu. Son entrée en jeu pour jouer une minute et quatre secondes et ne toucher qu'une seule fois le ballon n'obéit vraiment ni à une considération tactique ni stratégique. Dommage pour Bendebka, certainement frustré de ne pouvoir jouer quelques minutes intéressantes, mais aussi pour le joueur local souvent recalé au second rang. Et quand ça vient d'un coach local, l'incompréhension est totale. A.S-B L'interview Mahrez : «Je rêvais de jouer le Mondial et je l'ai joué en 2014» Le meilleur joueur de la Premier League anglaise, l'international algérien Ryad Mahrez, a donné une longue interview au dernier numéro du magazine revenant Onze-Mondial, où il s'est épanché à cœur ouvert sur plusieurs sujets. De ces débuts jusqu'au sommet, Mahrez a été d'une grande sincérité et une franchise déconcertante sur tous les sujets auxquels il était affronté. Voici quelques tranches de cette interview passionnante et pleine de convictions. «En 2008 ou 2009 déjà, je disais ‘'Je vais faire la Coupe du monde 2014''. Au final, j'ai joué ce Mondial avec l'Algérie». En matière de prémonition, il n'y a pas mieux. «Même si ma mère est moitié marocaine, moitié algérienne, j'ai toujours voulu jouer pour l'Algérie, pour mon père». L'appel du cœur. «Je ne peux pas me comparer à Messi, Neymar ou Ben Arfa, ce sont des monstres (…). Je ne boxe pas dans la même catégorie que ces joueurs». Plus modeste que Ryad, tu meurs. «A Leicester, on a des guerriers. Et quand je te dis des guerriers, je n'ai jamais vu ça de ma vie, mec. Les gars sont là, ils ont les crocs de ouf, ils ne lâchent rien.» Pas de blues chez les bleus. «Le PSG ? Je ne dis pas que c'est impossible. Mais je n'ai vraiment pas envie. Pas envie de revenir en France. La France ne me dit rien du tout, j'aime l'Angleterre». C'est clair, quand on joue dans le meilleur championnat au monde. «Je kiffais Marseille quand j'étais petit. Même aujourd'hui, Paris ne me fait pas trop rêver. C'est ma ville, mais je ne me vois pas revenir à Paname». C'est normal, même Zizou est de Marseille. «Marseille voulait me faire signer. Anigo m'avait amené dans son bureau pour me parler ‘J'aime bien ton profil, on te veut'. Après, le club est entré dans un autre délire …». Il le regrettera longtemps. A.S-B Mondial 2018 L'Algérie tête de série Au moment où l'Algérie affrontait jeudi les Seychelles à Victoria, le classement FIFA du mois de juin était établi et donnait déjà les Verts dans le premier chapeau en prévision du tirage au sort des éliminatoires du Mondial 2018 en Russie, qui aura lieu le 24 de ce mois au siège de la CAF au Caire. Trônant à la première place du classement continental, l'Algérie ne croisera pas quatre ténors que sont la Côte d'Ivoire, championne d'Afrique en titre, le Ghana, finaliste, le Sénégal et l'Egypte, tous versés dans le chapeau 1. Les quinze autres nations qualifiées pour le dernier tour de ces éliminatoires sont réparties dans les trois autres chapeaux (2, 3 et 4). Ainsi, les Verts peuvent, au hasard du tirage, se retrouver dans un groupe maghrébin à 100% avec la Tunisie (chapeau 1), le Maroc (chapeau 3) et la Libye (chapeau 4). Sinon, les prévisions sont ouvertes et les coéquipiers de Ryad Mahrez peuvent croiser le chemin de certaines cylindrées du continent comme le Nigeria, le Cameroun, le Mali, le RD Congo ou la Zambie. Pour rappel, seul le premier de chacun des cinq groupes constitués sera qualifié pour la Russie, c'est dire la mission délicate qui attend les Verts l'automne prochain et avec le nouveau sélectionneur national. A.S-B Les chapeaux : Chapeau 1 : Algérie – Côte d'Ivoire – Ghana – Sénégal - Egypte. Chapeau 2 : Tunisie – Cap-Vert – RD Congo – Congo – Guinée. Chapeau 3 : Mali – Cameroun – Nigeria – Maroc – Afrique du Sud. Chapeau 4 :