Plan n Les retombées immédiates du séisme, qui commencent à s'accumuler et risquent de se compliquer encore davantage si rien n'est entrepris à temps pour les solutionner. La gestion de l'après-séisme qui a ébranlé la commune de Mihoub et ses environs le 29 mai dernier semble compliquée, vu les énormes difficultés rencontrées sur le terrain par les autorités locales à gérer les retombées de la catastrophe et à éviter d'autres répercussions sur le bon fonctionnement de nombreux secteurs d'activité. Si une «accalmie» a été enregistrée ces derniers jours sur le front des répliques et des secousses, à l'origine d'une peur panique qui a quelque peu «attisé» la grogne populaire, la situation au plan de la prise en charge des citoyens, notamment en matière d'hébergement, de relogement ou de reconstruction, suivant chaque cas, est «loin d'être maîtrisée», selon des élus des communes affectées par le séisme, interrogés par l'APS. Les efforts soutenus des autorités locales, qui ont mobilisé une «armada» de cadres administratifs, de techniciens et d'agents de soutien, ont permis d'atténuer la «pression» populaire, en accélérant le travail d'expertise des constructions et des maisons endommagées, d'une part, et en acheminant des quantités «assez suffisantes» de tentes pour abriter les sinistrés, tiennent à rappeler ces élus. Au douzième jour du séisme, pas moins de 752 tentes provenant des stocks de la direction générale de la Protection civile ont été distribués à travers les huit communes touchées par le séisme, en l'occurrence Mihoub, El-Azzizia, Guleb-el-Kebir, Mezghena, Maghraoua, Beni-Slimane, Sidi-Rabei et Tablat, selon un bilan communiqué par la Protection civile. Sur le plan du travail d'expertise, confié au Contrôle technique de la construction (CTC), qui a dépêché sur place trente-cinq (35) brigades issues de ses annexes de Blida, Alger, Boumerdès, Bouira et Médéa, il a été procédé, jusqu'à jeudi dernier, à l'expertise de 3740 constructions, dont 668 classées rouge, 437 en orange 4 et 1270 en vert 2. Des brigades itinérantes ont été mises en place afin de couvrir toute la région située près de la zone épicentrique du séisme, a-t-on indiqué auprès de la cellule de suivi, installée au niveau du siège de l'APC de Mihoub, précisant que toutes les bâtisses, haouchs et édifices publics se trouvant à l'intérieur de cette zone, seront expertisés. Il s'agit, en premier lieu, du devenir de centaines de sinistrés qui ne peuvent plus retourner chez eux et sont contraints d'attendre sous une tente une décision des autorités pour pouvoir, soit entamer la reconstruction de leur demeure, soit espérer un relogement rapide dans l'une des cités de la région. Un dilemme auquel sont confrontés ces sinistrés qui craignent de devoir attendre plusieurs semaines, voire plus, pour qu'une décision finale soit prise par les autorités. R. L. / APS