Demain, des milliers de candidats vont repasser des épreuves du bac, suite à la fuite massive des sujets ayant marqué le déroulement de la session. Ils le feront en plein ramadan, en pleine période de chaleur et avec un moral pas au beau fixe. Pour leur part, les responsables du ministère de l'Education assurent et rassurent : cette fois-ci il n'y aura pas de fraude. C'est ce qu' a déclaré, hier vendredi, l'inspecteur général du ministère, M. Messeguem Nedjadi. Des cadres du ministère de l'Education ont été mobilisés, à travers tout le territoire national pour suivre l'acheminement des sujets, a fait savoir le même responsable. Pour M. Nedjadi, les représentants du ministère seront le «meilleur garant» du bon déroulement des examens partiels après les fuites des sujets ayant entaché la précédente session. «La distribution des sujets aux centres d'examen se fera juste avant le début des épreuves», a-t-il ajouté précisant qu'ils (sujets) seront «acheminés dans la matinée même de l'examen». La semaine écoulée, des informations faisaient état de l'implication de l'imprimerie de l'ANP dans l'impression des sujets des épreuves. Or, à cette question M. Nedjadi a indiqué que «l'ONEC est le seul habilité à élaborer, imprimer et distribuer les sujets aux centres d'examen». Le secrétaire général du ministère de l'Education nationale avait affirmé, dimanche dernier, que 2 072 centres répartis à travers le pays, soit 81% de ceux mobilisés durant la première session (2 561) ont été habilités à accueillir les candidats.«Des mesures draconiennes ont été prises pour assurer un risque zéro afin d'éviter toute nouvelle fuite de sujets et réussir, ainsi, le déroulement des épreuves dans les meilleures conditions possibles», a-t-il soutenu. Le représentant du ministère de l'Education nationale a expliqué sur les ondes de la Chaîne III, qu'en dehors d'autres mesures de prévention qu'il n'a pas voulu divulguer, tous les dispositifs relatifs à l'impression des sujets, leur acheminement vers les centres d'examen et leur distribution aux candidats, ont été réexaminés. Le gouvernement a d'ailleurs, décidé que l'impression des sujets des épreuves soit confiée à l'imprimerie de l'Armée nationale populaire, avait-il-annoncé.La décision de refaire partiellement le baccalauréat a généré un état de déprime chez les élèves. Au courant de la semaine écoulée, le président de l'Association nationale des parents d'élèves tirait la sonnette d'alarme et avait exprimé ses inquiétudes quant à cette situation exceptionnelle que vivent les élèves pour la première fois de l'histoire du pays. M. Khaled Ahmed avait assuré que «les élèves ont eu du mal à accepter cette situation d'examen partiel», affirmant qu'il «leur est très difficile» de reprendre les révisions en ce mois de ramadan et en plein été». l Outre les mesures préventives prises par les autorités à travers un plan sécuritaire drastique pour empêcher la réédition du dernier complot, le verrouillage de l'accès aux réseaux sociaux (facebook et Twitter) est envisagé par les autorités. Selon une source au ministère de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, «la proposition de verrouiller l'accès aux réseaux sociaux a été validée par plusieurs parties directement concernées». Il s'agit, selon diverses sources, du ministère de l'Education nationale, des différents services de sécurité, des opérateurs de téléphonie mobile, de l'ARPT… Cette même décision sera soumise, aujourd'hui, soit à la veille du début des épreuves, au Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui décidera de sa validation ou non.