555 000 candidats seront sur la brèche ce matin Des avions de l'armée pour transporter les sujets, un plan B contenant des sujets de secours prêt à être mis en branle à la moindre fuite et les réseaux sociaux coupés. L'Etat veut un bac à risque zéro fuite. Le gouvernement sous pression, les parents retiennent leur souffle et les candidats au summum du stress. L'épreuve partielle du baccalauréat qui débute aujourd'hui, braque l'Algérie entière. L'examen doit se dérouler sans faute, il y va de la crédibilité de l'Etat. Une nouvelle fuite de sujets d'examen bouleversera toutes les cartes du gouvernement et remettra en cause ses capacités d'assurer le bon déroulement d'un simple rendez-vous scolaire qui est l'examen du baccalauréat. Jamais l'Algérie depuis l'indépendance du pays n'a eu à refaire un baccalauréat pour cause de fuite massive de cette ampleur. Ciblée par un complot à plusieurs facettes, l'Algérie s'est retrouvée à mener une cyberguerre contre un ennemi invisible, mais dont les visées sont claires. Il s'agit de livrer l'école à la mouvance obscurantiste et dans cet «affrontement» Nouria Benghebrit est la femmes à abattre parce qu'elle aspire à construire une école moderne. Cette fois-ci le ministère de l'Education affirme avoir tiré enseignement de l'expérience du 29 mai dernier, et compte corriger les lacunes enregistrées dans le déroulement de cet examen. Tous les moyens sont mobilisés et toutes les précautions sont prises pour s'assurer d'un baccalauréat à «risque zéro» de fuites des sujets. Parmi les consignes de sécurité adoptées, la tutelle a chargé ses cadres régionaux de suivre de près l'opération de l'acheminement des sujets des examens. Des sujets de secours accompagnent les sujets principaux pour les épreuves partielles. Une autre mesure de sécurité pour cette session exceptionnelle, le transport des sujets aux centres d'examens se fera le jour-même de l'épreuve, contrairement aux précédentes sessions. Pour ce faire, ce sont les avions de l'armée qui ont été actionnés pour le transport des sujets d'examen. «La distribution des sujets aux centres d'examen se fera juste avant le début des épreuves», a-t-il affirmé. La mesure phare prise par le gouvernement demeure celle liée à la coupure des réseaux sociaux comme seul moyen efficient de lutte contre la fuite des sujets des examens via les réseaux sociaux. Les 555.000 candidats entameront l'examen d'histoire-géographie durant la matinée et l'anglais dans l'après midi. Ils seront examinés au long de cette semaine dans sept matières, concernées par la fuite des sujets des examens, dans la filière «sciences expérimentales», à savoir les épreuves de mathématiques, de sciences de la nature et de la vie, de physique, d'anglais, de français, d'histoire- géographie et enfin de la philosophie. Ces quatre dernières disciplines sont partagées totalement ou partiellement avec d'autres filières, à savoir les mathématiques, technique mathématiques et gestion économie. Contrairement à la session ordinaire du 29 mai dernier, les candidats seront examinés, aujourd'hui dans des conditions relativement difficiles en dépit des efforts consentis par la tutelle pour faire éviter aux candidats de passer cet examen durant le mois sacré, depuis le début de l'année scolaire, mais en vain, la fuite a tout gâché. Se voulant rassurant, l'inspecteur général du ministère de l'Education a indiqué qu'«aucune autre mesure spéciale relative à l'ouverture des enveloppes ni au lancement officiel des épreuves n'a été prise». M.Messeguem a ajouté que les centres d'examen fonctionnent le plus normalement comme prévu. Selon ce dernier, la tutelle a maintenu les mêmes modalités d'organisation des précédentes sessions, pour cet examen, même si ce rendez-vous est un peu spécial où l'Etat a mobilisé tous les moyens pour sa réussite. Pour ce qui est de la question de retrait de la confiance de l'Office national des examens et concours (Onec), M.Nedjadi a indiqué que «l'Onec est le seul habilité à élaborer, imprimer et distribuer les sujets aux centres d'examen». Concernant l'enquête enclenchée sur les fuites de sujets, le responsable a indiqué que «tous ceux qui ont été à l'origine des fuites de sujets ou qui ont utilisé les réseaux sociaux pour faire passer les sujets ou les corrections ont été arrêtés et présentés devant la justice. L'enquête qui est à un stade avancé suit toujours son cours et les résultats seront connus à temps».