Les épreuves partielles du baccalauréat se dérouleront dès aujourd'hui jusqu'au 23 juin sur tout le territoire national. Elles concerneront toutes les filières touchées par la fuite des sujets lors de la première session du 29 mai. Pour éviter toute reproduction du scénario précédent, le ministère de l'Education nationale a mobilisé tous les moyens pour garantir le bon déroulement de cette épreuve afin de lui certifier transparence et crédibilité. Un scandale avait marqué le déroulement du baccalauréat de cette année, il s'agit de la fuite des sujets. Devenue une question d'opinion publique, cette affaire n'est pas restée sur le bureau de Nouria Benghebrit, il a fallu que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, en personne, intervienne pour décider de la façon de régler ce scandale qui touche à la crédibilité de cet examen important. Comme l'avait annoncé le Premier ministre, lors de la dernière tripartite, et avait expliqué la question de son déroulement la ministre concernée du secteur, la 2e session sera entamée aujourd'hui sur tout le territoire national. Comme l'avait aussi affirmé le Premier ministre, l'Etat sera intransigeant envers les personnes impliquées dans cette affaire et mobilisera tous les moyens pour qu'un scandale pareil ne se reproduise plus. Comme prévu, le ministère de l'Education a pris des mesures draconiennes pour le bon déroulement de cette 2e session avec un risque zéro de fuite des sujets, comme l'avait indiqué, vendredi à Alger, l'inspecteur général au ministère, Messeguem Nedjadi. Ce responsable a précisé que des cadres du ministère de l'Education ont été mobilisés, à travers tout le territoire national pour suivre l'acheminement des sujets du baccalauréat. Selon lui, «les représentants du ministère seront le meilleur garant du bon déroulement des examens partiels après les fuites des sujets ayant entaché la précédente session». Toutefois, l'inspecteur au ministère de l'Education a souligné qu' «aucune mesure spéciale relative à l'ouverture des enveloppes ni au lancement officiel des épreuves n'a été prise», ajoutant que «les centres d'examen fonctionneront normalement». A cet effet, il a noté que «la distribution des sujets aux centres d'examen se fera juste avant le début des épreuves», précisant que «les sujets seront acheminés dans la matinée même de l'examen». Interrogé sur l'élaboration des sujets, Nedjad a indiqué que «l'Onec est le seul habilité à élaborer, imprimer et distribuer les sujets aux centres d'examen». D'autres mesures sont prises, entre autres l'accompagnement médical et psychologique des candidats surtout en cette période du Ramadhan. Par ailleurs, pour réduire la tricherie et la fuite, des appareils de brouillage seront utilisés. Ainsi tous les éléments de la sûreté de la wilaya sont mobilisés aux entrées des centres des examens et des patrouilles mobiles seront effectuées pour rassurer les candidats. Par ailleurs, selon le ministère de l'Education nationale, 560 000 candidats sont concernés par cette session partielle du baccalauréat qui débutera aujourd'hui. 2 072 centres sont répartis à travers le pays, soit 81% de ceux mobilisés durant la première session (2 561) ont été habilités à accueillir les candidats. Pour rappel, l'outil principal qui a enclenché la fuite des sujets lors de la première session est l'internet. Les sujets en question ont été partagés massivement sur les réseaux sociaux. Pour éviter cela, le gouvernement a décidé d'interrompre partiellement l'accès à l'internet lors de la période du déroulement de la 2e session, soit du 19 au 23 juin. Il s'agit d'une mesure qui éliminera tous les risques d'une seconde fuite de sujets, alors que lors de la première session des sujets avec leurs corrigés ont été publiés sur la Toile, et les candidats y ont accédé la veille de l'examen. Cependant malgré le fait que plusieurs centres d'examen à travers le pays ont été touchés par cette vague de tricherie, et cette mesure de couper internet vient comme une mesure d'urgence, cette opération pourrait déranger plusieurs personnes. Sur la Toile, les avis divergent entre la majorité qui aurait exprimé son mécontentement par rapport à cette coupure si toutefois elle serait appliquée.