Résumé de la 17e partie n Sonia est sur le point de s'en aller… La séparation est très douloureuse bien qu'elle ne connaisse Rachida que depuis très peu. Sonia sentit les larmes monter à ses yeux. Pour dissimuler l'immense chagrin que lui causait l'idée de retrouver la morosité de son existence, elle sauta au cou de Rachida. Quand elle se fut séparée d'elle, elle découvrit que celle-ci pleurait aussi. Arrivée dans la rue avec le jeune homme, Sonia se rappela un peu plus ce qui l'attendait chez son frère et se dit qu'en y allant en voiture elle y arriverait plus tôt que d'habitude, ce qui signifiait qu'elle passerait plus de temps que de coutume avec sa cruelle et insupportable belle-soeur. Alors, elle décida de rentrer seule, en bus, tout en faisant un crochet chez son amie Houria pour connaître les véritables raisons de son départ précipité du magasin de M. Tahar . - Euh... s'il vous plaît, M. Karim, je crois qu'il est inutile de vous déranger ; je vais rentrer en bus... - Vous avez vu le ciel ? Les nuages gris se font de plus en plus épais. Il ne va pas tarder à pleuvoir à torrents et je vois que vous n'avez pas de parapluie. - Si... j'ai un parapluie. - Ah, bon ? Où est-il ? Elle regarda ses mains et constata avec stupeur qu'elle n'avait que son sac en bandoulière. - Ah ! Que je suis bête, je l'ai oublié dans... Elle se tut brusquement ; elle avait failli parler du magasin de prêt?à-porter d'où elle était sortie en catastrophe deux heures plus tôt. - Où avez-vous oublié votre parapluie ? Chez nous ? Vous voulez qu'on y retourne ? - Non, ce n'est pas chez vous que je l'ai oublié... mais ailleurs... - Mais où ? Nous pourrons peut-être le récupérer. Sonia n'avait pas envie d'évoquer ce qui s'était passé ; elle voulait oublier tout ce qui lui rappelait la méchanceté de M. Tahar. - Quelque chose ne va pas, Sonia ? Je sens que tout à coup, il y a comme une très grosse tristesse qui s'est abattue sur vous. Pourquoi ? - Oh ! non, non, je ne suis pas triste. - Si ! Et je sens que vous n'avez pas envie de parler des raisons de cette tristesse. Sonia réalisa que sa situation était des plus inconfortables. Rachida et son fils l'avaient aidée et consolée mieux que ne l'aurait fait son unique frère et voilà qu'elle s'évertuait à mentir à Karim comme si elle l'avait jugé indigne de sa confiance. Quelle ingrate ! Pour se racheter de cette condamnable attitude, elle décida de lui confier les raisons qui la poussaient à vouloir rentrer chez elle le plus tard possible. A suivre…