Résumé de la 1re partie n Edgard et Cornelia Thomson forment un couple uni, sans histoires, même si la femme ne sait rien des activités de son mari. — Comment t'appelles-tu ? — John Hard. — Tu as des complices ? — Non. — Où habites-tu ? Pas de réponse... — De quel pays viens-tu ? Quand es-tu arrivé à Londres ? Mais le mulâtre garde obstinément le silence et c'est sans en avoir dit davantage qu'il est incarcéré à la prison centrale de Londres, sous l'inculpation de vol et de tentative de meurtre envers un agent de la force publique. Une semaine plus tard, un autre policier, Howard Vincent, se présente devant la maison d'Evelyne Road, habitée par le couple Thomson. Il n'appartient pas au même service que le brigadier Robinson, il fait partie de Scotland Yard, et l'enquête dont il est chargé semble relever de la routine : Cornelia Thomson a signalé la disparition de son mari... Elle le reçoit, totalement bouleversée. — Depuis quand votre mari a-t-il disparu, madame ? — Il y a une semaine tout juste. Il est monté dans son bureau à 10 heures du soir pour écrire son livre. Le lendemain matin, j'ai trouvé la fenêtre ouverte et il n'était plus là... L'inspecteur de Scotland Yard se rend sur les lieux. Et il fait deux constatations étranges : d'abord, il n'y a pas de manuscrit sur le bureau, ni de plume, ni d'encrier ; ensuite, il y a un peu plus loin tout un nécessaire de maquillage, avec, notamment, de la crème noire. Il s'en étonne auprès de Mme Thomson. Sur le premier point, elle est tout aussi surprise que lui. Elle ne comprend pas que son mari ait disparu en emportant ses écrits. Sur le second point, en revanche, elle renseigne le policier — Il s'en est servi pour la dernière fête paroissiale. Il jouait lago, dans Othello. Il s'est maquillé en noir pour interpréter le rôle. L'inspecteur Vincent ouvre la fenêtre. Elle donne sur un toit en pente douce, qui recouvre un appentis au rez-de-chaussée. Il est très facile de descendre par là ou, s'il s'agit d'une agression extérieure, de s'introduire dans la pièce par ce chemin... Sur les raisons éventuelles d'une fugue ou d'un enlèvement, Mme Thomson ne peut absolument rien dire. L'inspecteur Howard Vincent décide donc d'interroger le voisinage, peut-être le mettra-t-il sur une piste. C'est le pasteur qui a le plus de choses à dire sur le disparu. Il ne tarit pas d'éloges à son égard. — C'est le meilleur de mes paroissiens. Je tremble qu'il lui soit arrivé quelque chose ! — Vous êtes inquiet ? — Oui. Je pense au mulâtre. Sa spécialité, c'était d'entrer par les fenêtres. Il aura surpris M. Thomson et l'aura tué. A suivre