Résumé de la 2e partie n Mme Thomson, qui a signalé la disparition de son mari, reçoit l'inspecteur qui trouve dans le bureau un nécessaire de maquillage et de la crème noire… Au même moment, l'inspecteur Howard Vincent fait irruption, une éponge à la main... Cette vision a pour effet de faire bondir le mulâtre. — Qu'est-ce que vous me voulez ? — Vous débarbouiller un peu. Vous ne l'avez pas fait depuis si longtemps ! L'homme tente de fuir, mais les deux agents en faction dans le bureau se précipitent et le maîtrisent. L'instant d'après, l'éponge enlève le maquillage et le mulâtre de Londres disparaît... L'inspecteur s'adresse alors au juge Barnes : — J'avais reçu mission de retrouver Edgard Thomson. C'est fait. Il est devant vous ! Instantanément, l'affaire prend une tout autre dimension. Auprès de l'opinion, d'abord, chez laquelle l'extraordinaire comportement de ce gentleman, grimé en noir pour voler ses contemporains, suscite la stupéfaction. La police, elle aussi, considère les choses d'un œil différent : un homme possédant un tel pouvoir de transformation a peut-être commis d'autres délits sous d'autres noms ou sous un déguisement quelconque. Du coup, une enquête de grande envergure est lancée dans toute l'Angleterre. La photographie d'Edgard Thomson est envoyée à tous les commissariats et les journaux publient des portraits de l'intéressé... L'effet est immédiat : une certaine Rose Dyson se présente à la police de Sheffield. — Je le reconnais, il a tué mon mari ! Et Rose Dyson raconte... Cela s'est passé dix ans plus tôt : l'homme, qui se faisait appeler Charles Peace, lui faisait la cour et elle refusait ses avances. Un jour, son mari les a surpris, Peace a sorti un revolver, l'a tué et s'est enfui. La police de Sheffield vérifie et trouve sans mal la trace de cette affaire. D'autres vérifications plus poussées sont entreprises et il apparaît que Charles Peace est le véritable nom de cet homme aux multiples identités. Il s'est marié, peu de temps avant cette histoire, en utilisant de faux papiers faits au nom d'Edgard Thomson... Pour les nécessités de l'enquête, Charles Peace, puisque c'est ainsi qu'il faut le nommer désormais, est transféré de Londres à Sheffield, où il va faire preuve, une fois encore, de toute son audace. Alors qu'il est dans le train, accompagné de deux policiers, les menottes aux poignets, il s'adresse à ces derniers. Vous ne trouvez pas qu'il fait chaud ? Les policiers le pensent aussi. Bien qu'il ait neigé dehors, poussé au maximum le chauffage est difficilement supportable. Ils baissent la fenêtre : en un éclair, avec une agilité de félin, et bien qu'il ait toujours ses menottes, le prisonnier saute d'un bond par l'ouverture. Le train roule à près de quatre-vingts kilomètres-heure, et il a la chance de tomber sur un tas de neige et de se recevoir pratiquement sans mal. Les policiers le voient se relever et s'enfuir en courant...(à suivre...)