Résumé de la 68e partie n Je reste persuadé que c'est mon meilleur tableau et désire l'exposer, mais... En le rejoignant dans la bibliothèque après avoir couché les enfants, elle trouva Erich les yeux emplis de larmes. «Erich, qu'y a-t-il ?» Il s'essuya prestement les yeux du dos de la main. «Pardonne-moi, Jenny. Mais j'étais tellement déprimé.Tu m'as terriblement manqué. Ce sera l'anniversaire de la mort de Maman la semaine prochaine. C'est toujours une période très pénible pour moi ; tu ne peux pas imaginer. J'ai l'impression que c'était hier. Lorsque Joe m'a annoncé le retour de son oncle dans le pays, j'ai cru recevoir un coup dans l'estomac. Je me suis senti vidé. Et puis, la voiture est arrivée en vue de la ferme et j'ai vu les fenêtres éclairées. Je craignais de retrouver la maison sombre et vide ; j'ai ouvert la porte et tu étais là, si belle, si heureuse de me voir. J'ignore pourquoi j'avais peur de t'avoir perdue pendant mon absence.» Jenny glissa à genoux devant lui. Elle lui caressa tendrement les cheveux ; «Tu ne sauras jamais à quel point je suis heureuse de te revoir.» Les lèvres d'Erich la réduisirent au silence. Quand ils montèrent se coucher, Jenny s'apprêta à prendre l'une de ses chemises de nuit neuves, puis se ravisa. Elle ouvrit à regret le tiroir de la commode contenant la chemise de nuit aigue-marine. Le haut la serrait trop. Ouf ! C'est peut-être la solution, pensa-t-elle. Cette chemise de malheur devient trop étroite pour moi. Plus tard, juste avant de s'endormir, elle comprit ce qui la tourmentait dans son subconscient. Les seules fois où Erich lui faisait l'amour étaient celles où elle portait ce vêtement. Elle entendit Erich marcher dans la chambre avant l'aube. «Tu vas au chalet ? murmura-t-elle, émergeantpéniblement du sommeil. - Oui, chérie.» Son chuchotement était à peine audible. «Seras-tu de retour pour déjeuner ?» Un peu mieux réveillée, elle se souvint qu'il l'avait prévenue de son intention de rester à l'atelier. «Je ne sais pas.» La porte se referma sur lui. Elle partit faire sa promenade quotidienne avec les enfants après le petit déjeuner. L'attrait des poneys avait remplacé celui des poules pour Beth et Tina. Elles filèrent en courant devant Jenny. «Attendez vous deux, leur cria-t-elle. Il me faut vérifier si Baron est bien enfermé.» Joe se trouvait déjà à l'écurie. «Bonjour, madame Krueger.» Son visage plein s'éclaira d'un sourire. Des mèches de cheveux blonds s'échappaient de sa casquette.«Bonjour, les enfants.» Les poneys étaient superbes, leurs crinières et leursqueues brossées et brillantes. «Je viens juste de les étriller pour vous, dit Joe. Avez-vous apporté du sucre ?» Il souleva les fillettes pour leur permettre de donner leur morceau de sucre. A suivre