Initiative n Le ministère annonce une série de descentes d'inspection de ces structures sanitaires à travers le territoire national, essentiellement les services de gynécologie obstétrique et les urgences. «La première étape des opérations d'inspection des établissements sanitaires concernera 16 wilayas, y compris Alger» , a précisé un communiqué du ministère. Une équipe composée de 42 cadres de l'administration centrale et 139 inspecteurs de la santé relevant de la wilaya veille au bon déroulement de cette opération. La mission d'inspection concerne «les services de gynécologie obstétrique et les urgences, ainsi que les dispositions prises à l'occasion de la fête de l'Aïd el Adha et les mesures relatives à la relance de la santé scolaire à l'occasion de la rentrée». L'opération obéit à la feuille de route de chaque établissement, élaborée depuis plus d'une année à la lumière des vastes opérations d'inspection menées par les services de santé en 2014. Cependant, l'on s'interroge si réellement ces nouvelles mesures engagées par la tutelle vont améliorer la situation dans nos hôpitaux, particulièrement dans les services d' urgences, qui demeurent critiquables à plus d'un titre. D'autant que les insuffisances sont décriées depuis longtemps dans ces services, telles la mauvaise gestion, l'absence des médecins de garde, le manque de personnel paramédical et bien d' autres défaillances qui menacent la santé du citoyen. Il faut le dire et le redire encore une fois que l'état de déliquescence de nos hôpitaux a été maintes fois au centre d'interminables débats sans aucune suite. Des promesses ont été faites et des responsables ont été limogés, mais la situation demeure préoccupante. Toutes les opérations de contrôle effectuées par le passé par les services concernés n'ont pas apporté leurs fruits sur le terrain. Le tableau noir dressé par le ministre, jeudi, des services des urgences du grand hôpital Mustapha Pacha d'Alger, est le même que celui observé il y a une année dans la maternité de l'hôpital de Constantine! Les mêmes scènes provoquées par la négligence et l'inconscience des chefs de service de gynécologie et du personnel se répètent à chaque fois et l'on se demande jusqu'à quand cette situation va-t-elle durer. Le constat dressé par les médias de la situation de cet hôpital il y a une année était choquant : les appareils d'échographie étaient en panne. Des femmes enceintes qui partagent le même lit. Des vers qui s'invitent dans les plats et lits des patientes. Plusieurs nourrissons dans le même bocal et des médecins dépassés, abandonnés à leur sort, une situation tout simplement inhumaine, voire innommable. L'autre mal qui pèse sur la santé des citoyens est l'insalubrité des services de santé, mais surtout l'insécurité qui menace le personnel médical et paramédical.