Résumé de la 85e partie n Jenny précéda Erich dans la cuisine et quand le téléphone sonna une troisième fois, elle sut avant de décrocher que c'était Kevin. Tu obtiendras la garde des enfants, Jen, et je verserai la pension, mais ces petites sont et resteront MacPartland. Qui sait ? Un jour nous pourrons faire un numéro à la Tatum et Ryan O'Neal, Tina et moi ? C'est déjà une véritable petite actrice. Jen, je dois te quitter. On m'appelle. Je te rappellerai. Au revoir.» Jenny raccrocha lentement. «Peut-il stopper l'adoption ? demanda-t-elle. — Il peut essayer. Il n'y arrivera pas.» Les yeux d'Erich étaient froids, son ton glacial. «Seigneur ! Un numéro à la Tatum et Ryan O'Neal, s'écria-t-elle, incrédule. Je l'admirerais presque si je croyais qu'il désirait garder les enfants, qu'il le désirait réellement. — Jenny, je t'avais prévenue que tu faisais une erreur en te montrant trop faible avec lui, dit Erich. Si tu l'avaispoursuivi en justice pour l'obliger à verser la pension alimentaire, tu en serais débarrassée depuis deux ans.» Erich avait raison, comme d'habitude. Jenny se sentit soudain extrêmement lasse ; la nausée la reprenait. «Jevais me coucher, dit-elle brusquement. Restes-tu ici cette nuit, Erich ? — Je ne sais pas. — Bon.» Elle quitta la cuisine et se dirigea versl'escalier. Elle avait à peine fait quelques pas quand il la rejoignit. «Jenny.» Elle se retourna. «Oui ?» Il avait les yeux pleins de tendresse à nouveau, un visage bienveillant et soucieux. «Je sais que tu n'y peux rien si MacPartland vient t'importuner. Je t'assure que je le sais. Je ne devrais pas t'en vouloir. — C'est tellement plus difficile pour moi lorsque tu m'en veux. — Tout va s'arranger. Laisse-moi surmonter ces prochains jours. J'irai mieux ensuite. Tâche de comprendre. C'est peut-être parce que Maman m'a promis juste avant de mourir d'être toujours là le jour de mon anniversaire. C'est peut-être la raison de mon cafard à cette période. Je ressens tellement sa présence - et sa perte. Essaye de comprendre, de me pardonner si je te fais de la peine. Ce n'est pas volontairement, Jenny. Je t'aime.» Ils étaient tendrement enlacés «Erich, je t'en prie, supplia Jenny. Tu ne peux plus réagir comme ça. Vingt-cinq ans. Vingt-cinq années. Caroline aurait cinquante-sept ans aujourd'hui. Tu la vois encore comme une jeune femme dont la disparition fut une tragédie. Ce fut une tragédie, mais c'est le passé. La vie continue. Elle peut être merveilleuse pour nous. Laisse-moi partager ton existence, la partager vraiment. Invite tes amis ici. Emmène-moi voir ton atelier. Donne-moi une petite voiture pour aller faire des courses, voir une galerie de peinture ou conduire les enfants au cinéma pendant que tu es occupé à peindre. — Tu veux pouvoir rencontrer Kevin, c'est cela ? — Oh ! mon Dieu !» Jenny s'écarta de lui. «Je vais monter me coucher, Erich. Je ne me sens pas bien.» A suivre