Réalité Malgré les assurances du ministre de l?Enseignement supérieur, la rentrée universitaire ne s?est pas déroulée dans de bonnes conditions. La rentrée universitaire a eu lieu officiellement hier. Toutefois, les cours n?ont pas débuté dans la quasi-totalité des facultés du pays. A l?Institut d?interprétariat et de traduction de l?université Benyoucef-Benkhedda d?Alger, à titre d?exemple, l?heure était aux inscriptions. Les étudiants étaient nombreux à faire la queue devant le bureau désigné à cet effet. D?autres étudiants, fraîchement inscrits à l?université ceux-là, s?étaient rassemblés, en compagnie de leurs parents pour certains, devant le bureau du vice-recteur chargé de la pédagogie dans l?espoir d?obtenir la fameuse «fiche de transfert» signée par qui de droit. Un service de l?université, sis à l?entrée de l?Institut d?interprétariat, a pris le soin de signaler, par le biais d?une pancarte affichée sur sa porte d?entrée, qu?il n?a rien à voir avec les transferts ! Le moins que l?on puisse dire est que malgré les assurances du ministre de l?Enseignement supérieur, la rentrée universitaire ne s?est pas déroulée dans de bonnes conditions au regard des problèmes rencontrés par les étudiants aussi bien dans les campus que dans les cités. Outre le manque de places pédagogiques, le déficit important en matière de lits n?est pas fait pour tranquilliser les étudiants. Beaucoup d?entre eux n?ont pas été casés à ce jour, alors que les cités universitaires affichent pour la plupart complet. Jusqu?à hier, elles n?ont pas été «nettoyées» des indus occupants, comme cela avait été promis par le ministère de tutelle. Une opération de «réorganisation des cités universitaires» a été engagée au niveau d?Alger, selon un conseiller du ministre de l?Enseignement supérieur, mais elle est loin de constituer une solution au problème. Bien au contraire, elle n?a fait qu?ajouter de l?huile sur le feu, comme en témoigne cette colère née chez les étudiants résidant à la cité universitaire de Béni Messous après la décision prise par l?Onou de «supprimer la mixité». Une affirmation que le ministère de l?Enseignement supérieur dément.