Concerts. Hamid Baroudi est de retour. Après une absence qui aura duré une vingtaine d'années, le voilà qu'il renoue avec son public et ce, lors d'une tournée qui va le mèner, à partir d'aujourd'hui, dans le Grand Sud. En effet, Hamid Baroudi, l'ancien interprète du groupe Dissidenten, se produira dans les villes de Djanet, Adrar, Tamanrasset et Aïn Salah. Sa tournée se poursuivra jusqu'au 25 janvier 2017. Son périple artistique «Caravane to Sahara» organisé conjointement par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc), en partenariat avec l'Opéra d'Alger, est un projet qui lui tenait à cœur depuis longtemps pour re-sillonner les willayas sahariennes. Voilà qui sera fait, lui qui a déclaré lors de sa conférence de presse à la villa Dar Abdelatif que son choix s'est orienté sur ces régions d'une part pour renouer avec la terre qui a enfanté le regretté Othmane Bali musicien incomparable du Tindi et celui qui a fait naître en lui cet attachement de la musique touarègue. Othmane Bali se révèle donc l'une des plus grandes influences de Hamid Baroudi. D'autre part, Hamid Baroudi a expliqué vouloir sauvegarder cette culture millénaire pour la communiquer et la faire aimer aux jeunes. A noter que pour rendre hommage à Othmane Bali il a inclus pour cette tournée l'orchestre qui accompagnait le maître du Tindi, en signe d'ultime hommage à ce pilier de la musique algérienne, formation qui l'accompagnera pendant les 9 jours de sa tournée, en reprenant ses tubes phares comme Caravane to Bagdad (1994), Moulana (1994), ou encore El Bareh (2001), en plus des titres de son prochain album Back to the groove qui sortira au mois de février prochain et qui contient 10 chansons réalisées au gré des déplacements de l'artiste à travers le continent africain, avec des musiciens comme Karamo Kuyateh, Rami Kridja, ou encore Samory Seck. Revenant sur sa préférence à se produire au Sahara, Hamid Baroudi a signalé que les activités quelles quelles soient sont toutes concentrées sur Alger. «C'est un système qui n'a pas changé depuis plusieurs années. Je suis contre le régionalisme. Je me sens chez moi quand je suis en Kabylie, à Ghardaïa ou à Tadrart», a-t-il déclaré, et d'ajouter : «Je voulais ramener l'âme algérienne, avec son Tassili N'djarjar, sa Tinhinan, son tifinagh. Rappelons que l'artiste va être à Adrar, le mardi 17 janvier à la maison de la culture. Deux jours après, soit le jeudi 19 janvier, il se produira à In Salah au niveau de la Placette publique. A Tam et Djanet «Caravane to Sahara» animera des spectacles respectivement les dimanche 22 et mercredi 25 janvier. Notons que juste après la tournée dans le Grand Sud, Hamid Baroudi s'envolera en Egypte pour produire l'album de Mohamed Mounir. «Je vais rester là-bas une douzaine de jours. On va enregistrer toute l'orchestration... Lui est plus intéressé par tout ce qui est électronique. Il s'inspire de ce que je fais, ma manière que j'ai à mélanger les mélopées algériennes avec le moderne. Il veut avoir ça, mais avec un son égyptien», explique-t-il. Connu sur la scène internationale Hamid Baroudi est monté dés l'âge de 13 ans sur la scène de son lycée entouré du groupe de juvénile «Les Emirs». Innovateur de l'ethno-pop et avant-gardiste en Algérie, il devient, au fil du temps, un pilier de la World-Music. L'alliance des rythmes sahariens à l'essence de la musique orientale et occidentale font de Baroudi celui qui créé un style personnel. Avec «Hakmet lakdar» et «Caravane To Bagdad», il est entré dans l'agora des grands de la scène de la chanson internationale. Leila N. Théâtre / «La révolution de Don Quichotte» Les illusions évaporées Dénonciation n La pièce de théâtre tunisienne «La révolution de Don Quichotte», jouée, hier au théâtre régional d'Oran Abdelkader-Alloula, met en scène la désillusion d'une partie des Tunisiens après la «révolution du jasmin» quant à l'absence de changements réels dans la société et la sphère politique. La pièce, qui participe à la compétition pour le prix Soltane Ben Mohamed El Qassimi, avec sept autres pièces, montre et dénonce l'apparition d'une certaine caste d'opportunistes sans foi ni loi qui ont profité de cette révolution pour s'ériger en nouveaux maîtres du pays, agissant dans l'ombre, des opportunistes qui avaient fait profil bas durant la révolution, mais réapparaissent au grand jour pour tisser leur toile et devenir un pouvoir, parallèle mais puissant, sans scrupule aucun. Et la réaction contre ces opportunistes est comparée à la révolution de Don Quichotte contre des moulins à vent, une révolution inutile, un combat perdu d'avance, même si le metteur en scène a, à maintes reprises, affirmé que l'œuvre n'a rien à voir avec le roman de Cervantès. Et même si Don Quichotte représente le combat universel contre l'oppression et la tyrannie, c'est, toutefois, un combat contre l'invincible. La pièce de théâtre qui porte également le nom de «NetherWorld» ne laisse pas le public indifférent, même si celui-ci rejette ce que les personnages représentent. Quant au cadre, la pièce est tunisienne et l'on voudrait que le cadre le soit également, mais il n'est à aucun moment précisé, si ce n'est par la langue parlée des comédiens. Mais le cadre peut aussi représenter n'importe quel pays ou ville arabe ayant subi une révolution comme l'Egypte, la Libye ou encore la Syrie. Dans ce contexte, la pièce déplore l'absence de changements, même si elle a précipité le départ de la dictature. Mais la révolution a eu comme effets collatéraux» de créer des impostures qui ont pris le pays en otage, notamment sur les plans social, politique, économique et médiatique. D'ailleurs, chaque élément est illustré dans la pièce, à travers les assassinats politiques, le terrorisme, les viols et la manipulation des médias, décrits dans la pièce de manière caricaturale et humoristique. On y voit les discours trompeurs des politiciens avec un homme politique machiavélique interprété par Néji Kanaweti, une journaliste manipulatrice incarnée par Mouna Talmoudi et un truand comme chef de la sécurité. La pièce «La révolution de Don Quichotte» a reçu quatre prix en l'occurrence la meilleure mise en scène pour Walid Daghsni, meilleure interprétation féminine pour Amani Belaaj, meilleure interprétation masculine pour Yahiya Feydi, et meilleur costumier Abdesselam Jmal au Festival international du théâtre de la Jordanie en décembre 2016 et celui de la meilleure interprétation féminine pour MounaTalmoudi à la dernière édition des Journées théâtrales de Carthage. La pièce «La révolution de Don Quichotte» participe à la 9e édition du Festival du théâtre arabe qui se déroule à Oran et Mostaganem du 10 au 19 janvier, dédiée cette année au regretté comédien et dramaturge algérien Azzedine Medjoubi. APS Cinéma Orientation vers l'ouverture d'un grand nombre de salles l Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi a indiqué, hier soir à Tissemsilt, que la politique de son département s'oriente actuellement vers l'ouverture d'un grand nombre de salles de cinéma au niveau national. D'autre part, le ministre a indiqué que la wilaya de Tissemsilt compte un grand nombre de manifestations culturelles et que son département ministériel réfléchit actuellement sur l'organisation d'un rendez-vous culturel annuel en concertation avec les instances culturelles locales pour permettre à la wilaya de relancer son développement et son épanouissement culturel. Lors d'une émission de radio, le ministre a rappelé que l'Unesco a classé, l'année dernière, Ahellil, le cortège de Labiodh Sidi Cheikh et Imzad comme patrimoines immatériels universels dans le cadre des efforts de son ministère à accorder une importance capitale au patrimoine matériel et immatériel de notre pays. Par ailleurs, le ministre a annoncé l'ouverture prochaine de salles de spectacles de théâtre et de cinéma à Tissemsilt devant impulser l'activité culturelle dans la wilaya. Le ministre de la Culture a, par ailleurs, indiqué que son département œuvre actuellement à la création d'une carte archéologique nationale. Après avoir suivi un exposé sur les fouilles menées au fort de Taza dans la commune de Bordj Emir Abdelkader, qui renferme des vestiges historiques sur la résistance de l'Emir Abdelkader contre l'occupant français, M. Mihoubi a indiqué également que son ministère œuvre à créer un espace muséal de collecte et de conservation des monuments du musée de Taza. Le ministre a ensuite visité la bibliothèque principale de lecture publique du chef-lieu de wilaya. Il a inauguré aussi le théâtre de plein air et visité une salle de théâtre et de projection de films. M. Mihoubi a présidé, en outre à la maison de la culture «Mouloud Kacim Nait Belkacem» de Tissemsilt, la cérémonie de clôture de la caravane nationale «Yennayer, une richesse commune aux Algériens». A l'occaion, M. Mihoubi a assisté à des activités artistiques de Tissemsilt et de Timimoune (Adrar) et à la remise symbolique de cartes d'artistes dont le doyen de la chanson bédouine, cheikh El Miloud El Fialari.