Sensibilisation n La Société Algérienne de nutrition et de médecine orthomoléculaire (SANMO), a appelé hier à revenir aux méthodes d'alimentation traditionnelles pour prévenir les maladies chroniques. Intervenant à l'occasion des 28ème journées internationales de nutrition et de médecine orthomoléculaire, son président, le Dr Ilyes Baghli a affirmé qu'il a été prouvé que les méthodes d'alimentation traditionnelles «sont saines et préservent la santé», appelant à renouer avec ces méthodes pour prévenir les maladies chroniques apparues ces dernières années. Il a incité les nutritionnistes et les spécialistes en la matière à encourager la consommation de l'huile d'olive, la farine complète, le lait naturel et les jus de fruits naturels et à éviter tous les aliments contenants des produits chimiques ou des additifs alimentaires en raison de leur nocivité. Le citoyen est «exposé plus que jamais aux maladies chroniques dues au stress, à la pollution et à l'usage abusif de pesticides et d'engrais» a-t-il soutenu. «La société n'accorde pas beaucoup d'intérêt aux conseils et recommandations en matière de nutrition», a rappelé Dr Baghli, soulignant l'importance de la prévention, moins coûteuse que les traitements médicaux. Le Dr Christine Bouguet Joyeux (France) a appelé de son côté à privilégier la cuisson à la vapeur pour ses qualités nutritives. Par ailleurs, Dr Shereen Lotfy Nassef (Egypte) a conseillé de consommer davantage de fruits et légumes antioxydants. De nombreux spécialistes ont à maintes fois évoqué cette question importante en organisant des rencontres scientifiques ayant pour but de sensibiliser et informer la population quant aux principales règles d'une bonne alimentation. L'Algérien s'alimente mal, notamment ces dernières années eu égard aux changements dans la société et en raison des contraintes économiques. Pour des raisons pratiques, il se trouve contraint de manger à l'extérieur, notamment pour les petits déjeuners et les repas de midi, ce qui ne lui garantit pas une alimentation saine ou équilibrée. Ceci sans compter que de toutes façons la plupart des algériens ne peut se permettre une consommation régulière et suffisante de fruits et de poisson qui restent toujours trop chers, se rabattant ainsi sur les sandwichs, les pizzas, les sodas …et autres produits préparées avec des ingrédients qui ne sont pas indiquées pour la santé des consommateurs , selon l'avis de plusieurs spécialistes et nutritionnistes. Conséquence : Un déséquilibre alimentaire source de plusieurs maladies chroniques à savoir les cardiopathies, les cancers, les maladies respiratoires et le diabète… Les maladies non transmissibles progressent lentement et constituent un fardeau pour le Trésor public, et sont à l'origine de 58% des décès enregistrés en Algérie.