Voyage n Comme une croisière à travers les grands axes de la route du métal de grande valeur, l'assistance a emprunté, subjuguée presque, les routes de l'or. L'assistance s'est engagée de plain pied sur « la route de l'or », saga légendaire reprise par Mohamed Balhi avec cette vue de nous rappeler que l 'Algérie autant que le Mali ou le Ghana fait partie de la mythique route de l'or. Depuis sa première parution dans la collection « beau livre » des éditions Anep, il continue sur cette trajectoire, pour chaque fois mettre en scène une partie du patrimoine algérien sous les feux de la rampe éditoriale. Après notamment « Les phares d'Algérie », « l'Epopée de Zaatcha », le voici donc venu, samedi, à la librairie de l'Anep Dzair Chaib, à la rencontre du public pour parler de son dernier ouvrage présenté au cours du 21 eme salon du livre. La route de l'or, long périple caravanier à travers le désert qui a mené à la cadence des pas des dromadaires, les marchands de sel vers de lointaines contrées africaines gorgées du métal précieux. On négociait le sel, l'ambre, les tissus, les peaux contre l'or. Comme une croisière à travers les grands axes de la route du métal de grande valeur, l'assistance a emprunté, subjuguée presque, les routes de l'or. Les noms des villes et royaumes mythiques se sont égrenés sur les trajets caravaniers reliant le nord de l'Afrique au sud du continent. Tahert, Bejaia, Tlemcen, El Goléa, Biskra, le Touat, le Gourara, la Saoura, le Hoggar, Tombouctou la malienne, le Ghana, la Haute Volta et Bilad Soudan. Des noms de villes qui s'égrènent comme une poésie. La route de l'or a engendré un négoce fructueux ayant duré du VIIIe au XIe siècle, sous l'impulsion des Berbères de Tihert. Riche cité commerçante Tihert était une étape essentielle sur la route de l'or. A ce propos, Balhi signale qu'elle a été l'une des plus importantes voies transsaharienne qui reliait El Goléa jusqu'à Tombouctou. Diverses étaient les voies empruntées pour pratiquer les échanges commerciaux où le troc étaient un processus régulier. Empruntées par les négociants caravaniers partant d'Algérie vers ces pays lointains d'Afrique où des oasis servant de relais s'égrenaient entre cette partie du Maghreb et Bilad Soudan. Les touarègue, eux-mêmes, étaient impliqués par le commerce de l'or en protégeant les caravanes qui traversaient leurs territoires. L'or, continue Balhi était un atout aux mains des rois antiques. Massinissa avait constitué un trésor en or dont sa provenance demeure une énigme, il en est de même pour les fatimides qui, avant d'aller au Caire, possédaient un fabuleux trésor. D'autres mystères demeurent encore, informe l'auteur, autour des contrées sahariennes engagées dans le négoce de l'or. Il s'agit, dira-t-il, des tribus touaregues, qui, malgré leurs liens étroits avec la route de l'or et les caravanes, n'ont jamais adopté les bijoux réalisés avec ce précieux métal préférant les parures en argent. Puis vint le déclin de la route de l'or avec l'arrivée des Européens et des voies navigables via l'atlantique, ne subsiste alors que la légende des Cités Etats et des royaumes florissants.