Session n Au total 40 jeunes de la wilaya bénéficient d'une session de formation dans des métiers de restauration et de réhabilitation de constructions traditionnelles, en prévision du lancement des travaux de restauration et d'aménagement du ksar. C'est ce qu'ont indiqué, hier, des responsables de l'association de ce ksar pour la culture et la réforme. Inscrite dans le cadre du programme d'appui à la protection et la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, piloté par le ministère de la Culture avec un cofinancement de l'Union européenne, cette initiative, lancée cette semaine pour une durée de neuf mois, vise la réhabilitation des métiers de l'architecture de terre et de fabrication des matériaux de construction locaux, dont le «Timchemt» (gypse), a indiqué le président de l'association, Hacène Boughaba. Initiée en coordination avec le secteur de la formation professionnelle, cette session de formation permettra aux stagiaires d'acquérir les techniques liées aux modes de construction et d'architecture avec des matériaux locaux, pour contribuer à la restauration et la préservation du vieux ksar d'Ouargla, classé patrimoine national et secteur sauvegardé depuis 2011. La formation, qui sera sanctionnée par des diplômes permettant aux stagiaires de prendre part à la réhabilitation des sites archéologiques et historiques de la région, est encadrée par une commission regroupant des spécialistes en la matière, dont des architectes, des enseignants universitaires et des formateurs du secteur de la formation, selon la même source. Le programme d'appui à la protection et la valorisation du patrimoine culturel en Algérie, pour lequel 18 associations issues de 13 wilayas du pays porteuses de projets liés au patrimoine ont été sélectionnées, s'assigne comme objectif la valorisation du patrimoine matériel et immatériel, avec l'implication du mouvement associatif, en plus du soutien et de la promotion des activités liées à l'inventaire et la conservation des biens culturels, le financement des projets d'associations s'intéressant à l'archéologie et les pièces de musée. Le vieux ksar d'Ouargla, dont l'édification remonte à plus de 600 ans, suscite, depuis des années, l'intérêt des pouvoirs publics et des associations actives, au regard des menaces pesant sur ce patrimoine. Celles-ci sont liées, outre les aléas climatiques, aux interventions non étudiées de l'homme, sachant que 10 000 habitants occupent encore ce ksar composé de trois grands quartiers, Béni-Sissine, Béni-Ouaguine et Béni-Brahim, sur une superficie de 30 hectares.